La disparition de Delphine Jubillar, mère de famille de deux jeunes enfants, une nuit de décembre 2020 à Cagnac-les-Mines près d'Albi n'a toujours pas trouvé le mot de la fin. Mais dans cette affaire sans corps, sans aveu et sans scène de crime, le parquet requiert le renvoi du mari de l'infirmière, Cédric Jubillar, devant les assises pour meurtre. C'est ce qu'on apprend ce mardi 7 novembre dans les colonnes du Parisien. Depuis longtemps déjà, il s'avère être le principal suspect et est actuellement en détention provisoire. Une paire de lunettes cassée retrouvée près du canapé, les déclarations de Louis Jubillar, leur fils, à propos d'une dispute qui aurait éclatée entre ses parents vers 23h10, mais aussi le comportement suspect adopté par Cédric Jubillar après la découverte de la disparition... Tout porte à croire que le mari de l'infirmière de 33 ans s'est débarrassé de son épouse. Et on l'apprend que celui-ci aurait bien voulu rémunéré pour ses interventions.
Le ministère public retient en effet la seule obsession de Cédric Jubillar. "Par la suite, son seul intérêt sera sa nouvelle notoriété, dont il a su jouer auprès de journalistes pour tenter d'être rémunéré lors de ses prises de parole, ses proches remarquant son profond désintérêt à l'égard des recherches", apprend-on. Dès la disparition de son épouse Delphine, le mis en cause "a rapidement cessé de l'appeler et s'est d'ailleurs imaginé retrouver un cadavre, puis l'a dénigrée auprès de plusieurs personnes, y compris plus tard devant l'expert psychiatrique et l'expert psychologue qu'il a rencontrés", rapporte le ministère public.
Si le parquet a pris ce réquisitoire...
Il appartiendra désormais aux juges d'instruction la charge de rendre leur ordonnance de mise en accusation devant la cour d'assises du Tarn, rappellent nos confrères ce jour. "Une ordonnance dont les avocats de la défense auront la possibilité de faire appel", est-il ajouté. Interrogé par l'AFP, l'un des avocats des parties civiles, Me Laurent Nakache-Haarfi, a confirmé avoir reçu le réquisitoire définitif du parquet. "Si le parquet a pris ce réquisitoire, c'est que tous les éléments constitutifs de l'infraction sont réunis pour le renvoyer devant la cour d'assises", a-t-il estimé, sans plus de précisions.
Cédric Jubillar reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'au jugement définitif de cette affaire.