Nouveau rebondissement dans l'affaire. Alors que l'enquête autour de la disparition de Delphine Jubillar a été annoncée comme étant close, trois ans après les faits, le parquet de Toulouse annonce avoir demandé, dans son réquisitoire définitif, le renvoi devant les assises de Cédric Jubillar. Ce dernier, mis en examen pour le meurtre de son épouse, infirmière de 33 ans, est toujours en détention provisoire et continue à nier les faits.
C'est le procureur de Toulouse qui a confirmé cette demande de renvoi devant les assises, le lundi 6 novembre 2023, comme le rapporte l'AFP. Me Laurent Nakache-Haarfi a confirmé avoir reçu le réquisitoire définitif du parquet. "Si le parquet a pris ce réquisitoire, c'est que tous les éléments constitutifs de l'infraction sont réunis pour le renvoyer devant la cour d'assises", a-t-il expliqué sans plus de détail.
De son côté, le parquet semble effectivement confirmer la piste d'un acte criminel, selon les informations du journal Le Parisien. "L'information judiciaire a réuni les éléments démontrant que Delphine Aussaguel, qui n'a plus donné le moindre signe de vie depuis le 15 décembre 2020 vers 23 heures et qui a été vue pour la dernière fois par son mari Cédric Jubillar à son domicile, a été tuée, annonce-t-on. Ces conclusions ne sont pas remises en cause par l'absence de sang au sein du domicile ou dans les véhicules de la famille. Une mort violente n'étant pas nécessairement accompagnée de sang, tels la strangulation ou l'étouffement."
Delphine Jubillar a disparu dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 à Cagnac-les-Mines, près d'Albi. La mère de deux enfants était en pleine instance de divorce et son fils aîné Louis, 6 ans à l'époque des faits, affirme qu'une violente dispute a éclaté entre ses parents, aux alentours de 23h. Cédric Jubillar a toujours affirmé qu'il se serait couché de bonne heure et qu'il aurait constaté l'absence de son épouse vers 3h45, réveillé par les pleurs de sa fille. Mais cette version serait, aujourd'hui, contredite par "un amas" d'éléments à charge.
Cédric Jubillar reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'au jugement définitif de cette affaire.