Dans l'affaire Jubillar, il y a la femme dont on n'a plus de nouvelles depuis près de deux ans, le mari - actuellement en détention provisoire - mais aussi l'amant. En raison du mystère de sa disparition toujours non élucidé, les enquêteurs se sont intéressés à ce troisième protagoniste. Dans le livre de la journaliste du Point Valentine Arama, on découvre que le fils aîné du couple avait déjà parlé à cet homme, surnommé le confident de Montauban.
"Un jour d'automne, Louis est venu trouver son père et lui a dit avec ses mots d'enfant : 'Papa, j'ai parlé au copain de maman au téléphone !'", lit-on dans le livre-enquête Delphine Jubillar, une disparition - enquête au coeur d'un fait divers (éditions du Rocher). De quoi appuyer le fait que le peintre-plaquiste était au courant que sa femme avait un amant, ce qu'il a pourtant nié.
Inscrite sur un site de rencontres alors que son couple bat de l'aile et qu'elle souhaite ouvertement se séparer, Delphine Jubillar a fait la rencontre d'un autre homme durant l'été 2020. Si elle est particulièrement secrète sur son couple caché auprès de ses proches, Cédric a fini par avoir des doutes. Le peintre-plaquiste en avait d'ailleurs parlé avec sa mère.
Avec son amant, loin d'être une aventure passagère, Delphine souhaitait refaire sa vie. La femme de son amoureux était d'ailleurs au courant et digérait cette nouvelle. Pour le mari de la disparue du Tarn, cela voulait dire la fin de son couple qu'il a tenté de sauver, à sa façon et en vain. Au psychiatre qui l'a analysé en prison, il dira : "J'ai essayé de la reconquérir, je suis tombé sur un mur."
Toutefois, le portrait romantique de l'amant de la disparue du Tarn a été écornée par les déclarations de son ancienne compagne à la justice. D'après ses propos, il cumulait les conquêtes : "Il a du mal à se stabiliser, et il veut toujours mieux, toujours plus. Il a des quantités de meufs. Vous allez trouver qu'il est super sympa mais c'est un pervers narcissique. Il rabaisse les autres." Toutefois, la justice a tranché sur la possible implication de cet amant, voire de sa compagne de l'époque : le couple se serait couché vers 22h30 lors de l'ultime nuit de Delphine Jubillar, un alibi que les enquêteurs ont confronté avec le bornage de leurs téléphones qui indique qu'ils sont bien restés chez eux, ensemble.
Cédric Jubillar reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'au jugement définitif de cette affaire.