Et si la disparition de Delphine Jubillar était liée à l'argent ? C'est en tout cas le sens de l'article publié par Le Parisien ce jeudi 18 janvier et qui s'intéresse aux finances du couple Jubillar. Jusqu'ici, c'est surtout la relation extraconjugale de l'infirmière de 33 ans au moment de sa disparition qui a intéressé les enquêteurs. Les dessous de sa liaison avec son amant ont d'ailleurs fait couler beaucoup d'encre, mais d'après les informations de nos confrères, les finances du couple et notamment la situation de Cédric Jubillar, placé en détention provisoire depuis le 18 juin 2021 et principal suspect dans cette affaire, interrogent.
Si Delphine Jubillar jouit d'une situation financière plutôt confortable, ce n'est pas vraiment le cas de son mari. Infirmière de nuit à la clinique Claude-Bernard d'Albi, la mère de deux enfants avait un salaire de 2200 euros nets mensuels, selon les informations du Parisien. De son côté, le peintre-plaquiste n'a déclaré aucun revenu auprès de l'administration fiscale pour l'année 2019, ce qui ne prend bien évidemment pas en compte le travail au noir qu'il pouvait faire.
Selon nos confrères, l'étude des comptes du couple a d'ailleurs montré un profond déséquilibre dans les dépenses. L'infirmière payait "la complémentaire santé, les assurances, les frais de garde, les abonnements téléphoniques et Internet, les deux tiers des courses alimentaires et l'échéance du prêt immobilier pour la construction de la maison", comme l'indique Le Parisien. De son côté, Cédric Jubillar se défend en assurant qu'il payait en liquide pour les loisirs et les travaux de la maison. "Ce n'était peut-être pas équilibré à 100 %, mais il n'y avait pas une grosse différence", précise ce dernier.
Un sentiment loin d'être partagé par Delphine Jubillar, comme l'a confié l'une de ses amies, entendue par les enquêteurs. La jeune maman avait l'impression que "son époux vivait à ses crochets" et selon les dires de son amie, Cédric allait même jusqu'à subtiliser sa carte bleue pendant qu'elle dormait pour l'utiliser. "Oui, ça m'arrivait de temps en temps. (...) Ça l'embêtait un peu, elle m'engueulait comme d'habitude et puis, après, ça passait", précise le principal témoin de la disparition de Delphine Jubillar.
Cédric Jubillar reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'à la fin définitive de son procès.