






Depuis la mise en examen et l'incarcération provisoire de leur client pour "homicide par conjoint" dans l'affaire de la disparition de Delphine Jubillar, les trois avocats pénalistes de Cédric Jubillar continuent de déposer des demandes de remise en liberté. Incarcéré depuis le 18 juin dernier dans la prison de Seysses, le plaquiste de 33 ans séjourne actuellement à l'isolement, comme c'est le cas pour les détenus d'affaires médiatiques, d'où il bénéficie d'une télévision et d'une cellule individuelle.
Invité de RTL le mercredi 25 août 2021, Me Alexandre Martin a évoqué des "conditions terribles de détention" pour Cédric Jubillar, s'en prenant à une justice qui "n'avance pas" face à un "homme innocent". "Il est entre quatre murs, tout seul dans une cage, il sort une heure par jour quand l'administration le peut... Bon nombre d'accusés du même type sont détenus normalement et malgré que cette affaire soit médiatisée, l'administration de pénitentiaire doit être dans la capacité d'assurer la sécurité de mon client", a dénoncé le pénaliste. Il estime également que l'isolement est "une mesure exceptionnelle", rappelant que la cour européenne avait rappelé "à plusieurs reprises" qu'il s'agissait d'un "traitement inhumain et dégradant qui doit être limité dans le temps".
Me Alexandre Martin en profite pour dénoncer le manque d'éléments incriminants envers Cédric Jubillar dans cette affaire hors-norme, sans corps ni scène de crime. Il évoque notamment cette machine de couette retrouvée, non pas lors de l'arrivée des gendarmes peu avant 5 heures du matin après le soir de la disparition de Delphine Aussagel, mais 34 heures après, comme l'a révélé Le Parisien. De plus, son analyse n'a été menée qu'à la fin du mois de juillet, soit bien après la mise en examen et en détention de Cédric Jubillar.
D'après les quelques informations lâchées dans la presse, les expertises réalisées sur Cédric Jubillar au lendemain de cette nuit de décembre n'ont rien donné. "Il n'y a pas d'éléments particulièrement incriminants", poursuivent nos confrères. Le temps passé entre la disparition de Delphine Jubillar, dont la dernière trace de vie remonte à 23 heures ce jour-là, et l'examen de Cédric Jubillar aurait-il pu lui permettre de faire disparaître ces éléments ? Pour l'heure, rien ne le prouve.