Une décision judiciaire qui fait grand bruit. Accusé d'avoir assassiné son épouse Delphine en 2020 dans le Tarn, Cédric Jubillar sera bel et bien jugé devant la cour d'assises pour meurtre, a tranché la cour d'appel de Toulouse (Haute-Garonne), dans un arrêt dévoilé ce jeudi 26 septembre 2024, suivant ainsi les réquisitions du parquet général, d'après les avocats du dossier a rapporté l'AFP. Son procès devrait se tenir courant 2025, devant la cour d'assises du Tarn, a souligné de son côté une source judiciaire.
"La cour d'appel vient de rendre sa décision, Cédric Jubillar est renvoyé devant la cour d'assises pour y répondre du crime d'homicide volontaire sur son épouse", a souligné Me Alexandre Martin, l'un des avocats de Cédric Jubillar. Incarcéré depuis plus de trois ans en plus de sa mise en examen pour "homicide volontaire par conjoint" actée en 2021, Cédric Jubillar n'aura toutefois pas l'occasion de revoir ses deux enfants, Louis (2014) et Elyah (2019), qu'il a eus avec avec sa femme toujours introuvable, ont souligné les équipes de Sud-Ouest.
La justice s'oppose à leur visite
A rappeler que l'aîné est le témoin clé d'une violente de ses parents, survenue avant la mystérieuse disparition de Delphine Jubillar qui souhaitait quitter son mari. "La justice s'oppose à leur visite, même encadrée et surveillée. Le seul lien qu'il maintient avec eux passe alors par l'échange de quelques courriers et dessins", apprend-on. Poursuivi pour le meurtre de Delphine née Aussaguel, le père de famille continue de clamer son innocence contre vents et marées.
Au grand dam de ses proches, Delphine Jubillar n'a plus donné signe de vie depuis la nuit du 15 au 16 décembre 2020, alors qu'à l'époque, un couvre-feu avait été décrété pour lutter contre le Covid-19. N'ayant ni corps, ni aveux, ni témoins directs, les enquêteurs, s'appuyant sur d'autres preuves troublantes, ont l'intime conviction de la culpabilité de Cédric Jubillar dans cette affaire.
"Ça fait trois ans et demi que cet homme est incarcéré, que la cour refuse au mépris de la présomption d'innocence de relâcher cet homme", s'est agacé Me Martin quant à l'arrêt de la chambre de l'instruction de la cour d'appel. L'homme de loi représentant le peintre-plaquiste de 37 ans, aux côtés d'Emmanuelle Franck et Jean-Baptiste Alary, a qualifié l'arrêt de la cour de "catalogue d'éléments présentés par l'accusation, mais cela ne constitue en aucun cas une preuve de la genèse d'un crime."