La mort de Christophe Deloire a surpris tout le monde. Ce samedi 8 juin 2024, l'Agence Française de Presse a annoncé le décès brutal du journaliste, âgé de seulement 53 ans. Foudroyé par une tumeur du cerveau diagnostiquée quelques semaines plus tôt, Christophe Deloire avait longtemps travaillé pour TF1, avant de diriger le Centre de formation des journalistes entre 2008 et 2012. Depuis lors, il était le secrétaire général de Reporters sans frontières, une ONG reconnue d'utilité publique créée en 1985, et implantée dans quatorze pays afin de garantir la liberté de la presse et la protection des sources journalistiques.
Le décès brutal du journaliste a ému toute la classe médiatico-politique, et de nombreuses voix se sont élevées pour lui rendre hommage. La journaliste Daphné Roulier, sur Instagram, a fait part de son infinie tristesse : "Un valeureux défenseur de la liberté de la presse. Tristesse". L'animatrice et jurée de Drag Race France qui vient de perdre plus tôt un être cher aussi, Daphné Bürki, a également réagi, en témoignant l'amitié qu'elle avait nouée avec Christophe Deloire dix ans plus tôt : "Depuis 2015, lorsque tu m'as demandé d'animer un concert pour la liberté place de la République pour la journée mondiale de la liberté de la presse, une amitié et une fidélité (se sont installées). Ton engagement sans faille (et) ton humanité (m'avaient percutée). Depuis, je te donnais toujours mon OK dès que tu avais besoin pour RSF. Je suis bouleversée par ton départ, c'est pas juste. Toute mon amitié à ta famille à ton équipe. Un grand homme".
Marc-Olivier Fogiel, actuel patron de BFMTV, a également partagé sa tristesse à l'annonce du départ brutal de Christophe Deloire : "Christophe nous a accompagnés lors de la disparition de Frédéric comme il a toujours été aux côtés des rédactions qui souffrent. Merci pour les valeurs que tu as défendues". Tristan Waleckx, journaliste, actuel rédacteur en chef et présentateur du magazine Complément d'enquête, y est également allé de son petit message : "Le journalisme perd un de ses plus fervents défenseurs. Tu vas nous manquer, Christophe..."
La classe politique est elle aussi endeuillée, et les ministres de la Culture Rachida Dati et Rima Abdul Malak ont elles aussi tenu à rendre hommage à celui avec lesquelles elles ont toutes deux collaboré. La première a révélé connaître le défunt depuis de longues années déjà : "Christophe Deloire nous a quittés trop vite. Nous nous connaissions depuis si longtemps ! Journaliste, visage de RSF et de la liberté de la presse, il était un ardent défenseur du droit à l'information. Il avait mis son engagement et son expérience au service des États généraux de l'information dont nous avions encore parlé ensemble récemment au ministère de la Culture. Toutes mes sincères condoléances à sa famille et tous ceux qui l'aimaient." Sa prédécesseur a quant à elle fait part de son "choc" : "Il nous manque déjà terriblement."
L'essayiste et éditorialiste Éric Naulleau, qui a connu bien des différends avec Christophe Deloire sur les plateaux de France 2 comme de CNews, a tenu à lui rendre lui aussi hommage : "Les désaccords passés, aussi rudement exprimés furent-ils, passent au second plan devant la mort d'un homme. Toutes mes condoléances à la famille et aux proches de Christophe Deloire".
De nombreuses autres personnalités ont fait part de leur infinie tristesse, de l'actuelle présidente de France Télévision Delphine Ernotte à son second Stéphane Sitbon-Gomez, en passant par la journaliste Sonia Devillers. Le chroniqueur de C à vous Lorrain Sénéchal a bien connu le défunt, puisque ce dernier dirigeait le CFJ lorsqu'il y étudiait : "Christophe Deloire était le directeur du CFJ pendant mes études. Un formateur exigeant, un homme admirable, droit et bienveillant. Je suis triste et reconnaissant". Le député insoumis François Ruffin a également reconnu le départ d'un homme impliqué, qui l'avait "soutenu dans (ses) démêlés judiciaires face à Bernard Arnault". La date des funérailles de Christophe Deloire n'est pour l'heure pas connue.