Cissé-Marinakis, round 2. Depuis les odieux incidents qui ont déclenché l'affaire, Djibril Cissé a bien repris le chemin des terrains sous les couleurs du Panathinaïkos, mais demeure déterminé, malgré de belles performance sportives, à quitter le championnat grec à la fin de la saison : pris à parti par les supporteurs du grand rival et actuel leader l'Olympiakos Le Pirée lors du derby sous haute pression du 21 février dernier, l'international français s'est pour la première fois senti menacé et a eu peur pour sa vie quand une foule hystérique a envahi le terrain.
Excédé par le racisme qui gangrenne les stades grecs et par les conditions - notamment des soupçons de corruption des arbitres - dans lesquelles se déroule la Super League (le championnat élite du pays), Djibril Cissé s'est montré résolu et a décidé de ne pas en rester là en réagissant sur le terrain judiciaire : l'ancien attaquant de l'AJA, de Liverpool et de l'OMa déposé fin février une première plainte pour diffamation, injures et menaces à l'encontre du propriétaire de l'Olympiakos Vangelis Marinakis, coupable à ses yeux d'un "comportement abusif et ironique", qui est également le président de la Super League.
Réponse du berger à la bergère, ledit Marinakis réplique, attaquant à son tour ce mardi 15 mars Djibril Cissé pour diffamation, tandis que le buteur du Pana, de son côté, annonçait un don de 15 000 euros en faveur des équipes amateurs du Panathinaïkos. Vangelis Marinakis justifie cette procédure - tardive - par la volonté de "garantir le prestige" de son club. Mais quel prestige quand les supporteurs de ce club sont laissés à leur bon vouloir, quand bien même il les transforme en une meute qui aboie des insultes raciales et descend sur le terrain pour faire sa loi ?
"C'est une honte. Je ne vais pas laisser ça là", avait martelé Cissé, rappelant contre vents et marées que "le foot est un sport, pas une guerre". Depuis, les politiques se sont émus de la flambée des comportements violents, en attendant que les instances décident des mesures à prendre.
Le bras de fer débute...