En janvier 2011, le grand Donald Sutherland s'offrait l'honneur d'une étoile sur le célèbre Walk of Fame d'Hollywood. Hier, samedi 9 juin, le grand acteur canadien était l'invité d'honneur du Champs-Elysées Film Festival, qui présentait le film Klute (1971) d'Alan J. Pakula. Le public pouvait ainsi retrouver le comédien avec quarante ans de moins mais toujours le même regard bleu glacier dans ce célèbre film diffusé hier au Publicis Étoile (16 heures).
A cette occasion, il a pris la pose entre les deux présidents d'honneur de ce Festival : Lambert Wilson et Michael Madsen, qu'on a pu voir avec sa femme en tribunes de Roland-Garros. Sophie Dulac, présidente de ce Festival, était également présente.
Après cette projection, il s'est vu remettre par monsieur Frédéric Mitterrand la médaille de Commandeur des Arts et des Lettres. Chevelure blanche, regard sincère et sourire charmeur, à 76 ans, cet immense comédien d'1m90 en impose par cette prestance si unique. Très élégant, il s'est vu remettre cette belle récompense par notre ancien ministre de la Culture à l'occasion d'un dîner au Fouquet's dans la capitale. Il a pu compter sur la présence d'Agnès Varda, de Doris Brynner et de son épouse Francine.
L'acteur a également pris le temps de se confier dans les pages du Figaro. Passionné de ce septième art pour lequel il a tant donné, celui que l'on retrouvait il y a peu dans le premier volet de la saga Hunger Games est également un fervent amateur de politique. Très engagé, il se passionne pour le mouvement Occupy Wall Street et confie : "On a besoin de ça ! Il faut absolument s'engager en politique, car le temps est compté." Il espère que Barack Obama obtiendra un second mandat. "On ne peut pas rester sceptique, c'est stérile. Il faut toujours avoir l'espoir que les choses peuvent changer", explique Donald Sutherland, père de Kiefer Sutherland.
Né au Canada, le comédien, que l'on découvrait dans un tout autre genre dans la série Dirty Sexy Money, est aujourd'hui enchanté de travailler avec Gary Ross, le scénariste et réalisateur de Hunger Games, qui lui a confié le rôle du tyrannique président Snow. Il confie : "Le personnage sera développé dans Hunger Games 2 qu'on va tourner cet été. Pour moi, c'est un film politique très intéressant : la jeune héroïne est une sorte de Jeanne d'Arc qui se dresse contre une oligarchie opprimant le peuple."
Chloé Breen