Ce 9 janvier 2019 est sorti le livre autobiographique d'Elisabeth Quin, La nuit se lève, aux éditions Grasset. Un ouvrage dans lequel l'animatrice du magazine 28 minutes (arte) évoque sa maladie, un double glaucome (un trouble dégénératif du nerf optique), qui lui fait peu à peu perdre la vue.
Interrogée à ce sujet par nos confrères du magazine Gala, l'animatrice de 55 ans a évoqué son long travail sur elle-même pour accepter et accueillir la maladie. "Il faut éviter toute rumination. L'une des grandes leçons de la maladie et que l'on s'adapte à ce qui nous arrive. J'ai oublié comment je voyais avant et tant mieux car sinon je vivrais dans une nostalgie éperdue", a-t-elle confié.
S'il est une question qui la taraude aussi malgré tout, c'est comment vivre avec l'être aimé sans pouvoir le regarder dans les yeux. "François me dit parfois en riant : 'Si l'impensable arrivait, je serais là et tu serais à mon bras.' Mais il ne sait pas ce qu'il dit, ni moi non plus", écrit-elle dans son livre. Impossible également de ne pas repenser à cet instant où, en 2003, elle a croisé dans un orphelinat cambodgien le regard de celle qui allait être sa fille. "Aspirée par ce regard, je suis allée vers ce bébé. Oona, née dans mes yeux", se rappelle-t-elle.
Déjà interrogée par nos confrères du magazine Elle il y a quelques jours, Elisabeth Quin avait confié à propos de son livre : "J'ai voulu me décrire de la façon la plus naturelle qui soit. Ne pas faire joli. Et c'est amusant de raconter comment le matin on doit traquer les poils sur son visage comme si on était en train de devenir la femme à barbe. (...) Ce n'est pas très grave si on me regarde bizarrement. Je m'en fiche." Et de révéler : "Il m'arrive encore de me réveiller la nuit dévorée d'angoisses. Bien sûr, on s'interroge. On apprend à accepter les choses. Mais de là à atteindre la sérénité, il y a un peu de chemin. Disons que je suis adepte d'un stoïcisme souriant."