Deux membres de la société de production Premières Lignes ont été victimes d'une attaque à l'arme blanche, devant leurs locaux situés dans le 11e arrondissement de Paris, rue Nicolas Appert. Si leurs jours ne sont pas en danger, comme l'a annoncé le premier ministre Jean Castex cet après-midi, le choc a été rude pour les salariés et journalistes de la maison de production. Ils avaient déjà été témoins de l'horreur en janvier 2015, les locaux étant voisins des anciens bureaux de Charlie Hebdo.
En direct sur franceinfo, Élise Lucet a expliqué que deux de ses collaborateurs ont été blessés lors de l'attaque. Premières Lignes produit Cash Investigation, notamment, que la journaliste dirige. "Deux de nos salariés, un homme et une femme, ont été grièvement touchés à priori, en tous cas avaient été blessés par l'assaillant. Une troisième de nos salariés a vu cet assaillant très clairement dans la rue, armé, ou d'une machette ou d'une lame de boucher - en tous cas d'une lame apparemment impressionnante -, courir après un de nos collaborateurs qui était déjà blessé, et ensanglanté dans la rue. Voilà pour les témoins directs de l'agression", a-t-elle raconté sur le plateau de la chaîne d'info, passée en édition spéciale.
Une employée de Premières Lignes, jointe par l'AFP, a également témoigné que deux de ses collègues avaient été blessés dans cette attaque. "Deux collègues fumaient une cigarette en bas de l'immeuble, dans la rue. J'ai entendu des hurlements. Je suis allée à la fenêtre et j'ai vu un de mes collègues, taché de sang, être poursuivi par un homme avec une machette dans la rue. On sait que nos deux collègues sont blessés, mais nous n'en savons pas davantage pour le moment", a-t-elle affirmé.
Les équipes de Charlie Hebdo ont tenu à apporter leur soutien à celles de Premières Lignes. "Toute l'équipe de Charlie apporte son soutien et sa solidarité à ses anciens voisins et confrères PLTVfilms et aux personnes touchées par cette odieuse attaque", a écrit l'hebdomadaire sur Twitter.