Décidément, les langues se délient chez les journalistes de la célèbre émission Good Morning America, diffusée aux États-Unis sur la chaîne ABC. Après la révélation de son homosexualité et de son cancer du sein, Robin Roberts a été suivie par sa consoeur Elizabeth Vargas, laquelle a évoqué, elle, son combat contre l'alcoolisme.
Vendredi 24 janvier 2014, la journaliste de 51 ans était de retour sur le plateau de l'émission après un passage en cure de désintoxication, qui aura duré deux semaines. Dans une interview enregistrée avec son collègue George Stephanopoulos, elle a déclaré : "Je suis alcoolique. Cela m'a pris du temps pour l'admettre, ça m'a pris du temps pour l'admettre aux yeux de ma famille, mais je le suis." En novembre dernier, Elizabeth Vargas avait révélé prendre un congé pour soigner son addiction à l'alcool et après sa cure, elle avait pris la peine de remercier ses fans de leur soutien sur son compte Twitter. "Salut tout le monde ! Je suis à la maison, et tellement reconnaissante de votre soutien et de vos voeux de rétablissement. Je me sens tellement mieux et je prends tout cela un jour après l'autre", disait-elle. Lors de son interview, elle a apporté quelques précisions sur le mal qui la ronge.
Elizabeth Vargas a ainsi confié qu'elle a ressenti avoir besoin d'aide après avoir été incapale de mener une interview parce qu'elle n'était "pas en forme". La journaliste a expliqué : "Le soir, c'était un rituel [de boire du vin, NDLR]. J'aurais dû réaliser que c'était un problème il y a bien longtemps, lorsque Zachary, mon fils aîné, est venu au monde. Et il avait l'habitude d'appeler mon verre de vin "le jus à maman". (...) Cela ne m'était jamais apparu comme un problème." Mère de deux enfants, Zachary (11 ans) et Samuel (7 ans), sa situation avait suscité l'inquiétude de son mari Marc Cohn, mais elle avait refusé d'écouter. "Tu as un problème. Tu es alcoolique", lui aurait dit son époux. "Cela m'a mis en colère, réellement en colère. Mais il avait raison", a-t-elle ajouté.
Pour expliquer sa descente aux enfers, la journaliste évoque le stress de son métier. "C'est épuisant de vivre comme cela. Et c'est devenu très facile de penser : 'Je mérite ce verre de vin. Je suis tellement stressée...' J'ai commencé à me dire : 'Je ne vais boire que le week-end. Je ne vais boire que deux verres de vin dans la soirée. Je ne boirai pas les nuits avant de devoir me lever et me rendre à Good Morning America'. Mais ce genre de compromis ne fonctionne pas", a-t-elle expliqué. Aujourd'hui, Elizabeth Vargas dit accepter l'être humain qu'elle est et elle compte sur ses amis et sa famille tout en prenant part aux Alcooliques Anonymes où un parrain l'aide dans sa quête de guérison.
Thomas Montet