Alors que la classe politique ainsi que le pays se divisent sur la manière de gérer l'afflux de milliers de réfugiés fuyant leur pays en guerre (la Syrie en tête), les personnalités commencent aussi à intégrer le débat. Le chanteur Marc Lavoine a jeté un pavé dans la mare et Alex Lutz a réuni 66 artistes dans une tribune pro-réfugiés. Des initiatives très critiquées par Vincent Moscato. Dernière en date à évoquer le sujet : l'ex-Miss France Élodie Gossuin.
Si elle est désormais chaque matin à la radio sur RFM, Élodie Gossuin occupe le reste de son temps de diverses manières, aussi bien auprès de ses enfants Joséphine et Leonard (bientôt 2 ans) et Jules et Rose (7 ans), qu'auprès de ceux des autres, comme lors de son récent voyage humanitaire au Sénégal comme ambassadrice de l'Unicef.
C'est d'ailleurs en sa qualité de représentante de l'association qu'elle s'est exprimée sur le travail mené par l'organisme sur le terrain pour les plus démunis et, actuellement, pour les réfugiés. "Aujourd'hui, l'Unicef travaille au quotidien et ils font face aux situations d'urgence. Ils ont conscience que pour régler les conflits, il faut aussi le régler à l'origine. Ils sont déployés sur le terrain, évidemment, en Syrie et ailleurs. Comme ils le sont à travers le monde en permanence à longueur d'année", a-t-elle expliqué au journal Le Parisien.
Et l'ancienne miss de 34 ans, également conseillère régionale de Picardie sur la liste Envie de Picardie (UMP), d'ajouter, plus personnellement : "Je crois qu'évidemment, de toute façon, ce n'est pas une photo qui nous fait ouvrir les yeux [en référence au cadavre du petit Aylan, réfugié syrien de 3 ans retrouvé mort sur une plage de Turquie, NDLR]. J'espère que tout le monde avait les yeux ouverts bien en amont. Cette photo, elle est insoutenable, pas parce que je suis maman, je crois qu'elle est insoutenable pour tout être humain. Et la condition de tous ces hommes, ces femmes, ces enfants est insupportable (...) On ne peut pas se dire : 'Moi, je suis français et au-delà de mes frontières ça ne me concerne pas. Ça nous concerne tous", a-t-elle ajouté.
Et, si elle comprend la position de certains qui évoquent notamment un bouleversement économique en cas d'accueil massif de réfugiés sur le sol français, Élodie Gossuin ne conçoit pas la vision du monde et de la société sous le seul registre de l'argent. "La priorité, ça doit être nos convictions humaines", a-t-elle affirmé.
Thomas Montet