Elsa Wolinski parle d'amour. Ça peut paraître banal, dit comme ça, mais loin s'en faut. Déjà, dans les pages de Gala, elle racontait le long chemin qu'elle a parcouru pour apprendre à s'aimer. Elle parlait de son mariage raté aussi, qu'elle a traversé bridée pendant des années "sous le joug de la violence et des artifices". Puis son père est mort dans les attentats de Charlie Hebdo et rien n'a plus été comme avant. Elle a repris sa liberté et a tâché de se reconstruire.
La vie n'étant qu'une vaste mascarade, c'est un autre Charlie qu'elle a rencontré. Elle voulait faire des tee-shirts avec les dessins de son père et rencontre un directeur artistique. Elle le choisit : "C'est lui, je le veux lui", dit-elle sous un cliché Instagram. "J'ai dit à Charlie: 'Je voudrais me marier.' Il a grogné. Je lui ai dit : 'Je voudrais un bébé.' Il a changé de sujet. À la place il m'a offert une collection", continue la journaliste de 45 ans.
Ensemble, ils créent "TheBatata", une ligne streetwear, engagée contre les violences faites aux femmes, un combat que mène Elsa Wolinski. "Un manifeste", même. 10% des recettes seront reversées à Putain de Guerrières, l'association dont elle est la marraine.
Début décembre, il l'accompagnait acheter un sapin parce qu'elle n'est plus seule maintenant. "J'ai le coeur qui explose quand je le regarde. Ça doit être ça un coup de foudre...", disait-elle alors.
Hier soir, elle lui a demandé s'il l'aimait. Il a répondu : "Je t'aime comme un bon pain complet de chez le boulanger." Et ça, c'est la plus belle déclaration d'amour.
Elsa Wolinski fut la compagne du réalisateur Fabien Onteniente avant de partager la vie du communicant Arnauld Champremier-Trigaro, avec lequel elle a deux filles : Lila, née en 2005, et Bianca, en 2009.