En janvier 2018, trois ans après les attentats de Charlie Hebdo dans lesquels son père Georges Wolinski a trouvé la mort, Elsa, née en 1974, lui a rendu hommage en posant nu face aux Bains des Pâquis, à Genève, et en postant la photo ses les réseaux sociaux. Avant de pouvoir "regarder vers l'avenir" dans le plus simple appareil, la journaliste a dû apprivoiser ses complexes physiques. Son conseil pour s'accepter aux 30 000 personnes qui la suivent quotidiennement sur Instagram : "Ne pas s'isoler."
C'est ce qu'elle partage dans Madame Figaro qui publie un dossier intitulé Balance tes complexes dans son nouveau numéro, en kiosques ce 29 juin 2018. Elsa Wolinski raconte que "le chemin vers l'acceptation de soi est long" et qu'il n'est "pas fini" pour elle. Ses followers connaissent pourtant son corps, ses tatouages, ses seins qu'elle a montrés en soutien aux militantes Femen. Son parcours est autant intime que politique...
Son expérience est celle de milliers de femmes. C'est ce dont elle témoigne dans Madame Figaro : "Il y a un an encore, mes complexes m'empêchaient parfois de sortir de chez moi." La journaliste et écrivaine raconte avoir un rapport addictif avec le sucre et se réconforter avec la junk food. Elle a tenté l'hypnose, "des thérapies, des milliers trucs..." Comme elle en parle librement sur Instagram, elle reçoit en échange le témoignage d'autres femmes. Une centaine de messages par jour lui parviennent. Récemment, une cure en Allemagne dans un établissement Buchinger, du nom du médecin pionnier du jeûne thérapeutique, lui a fait beaucoup de bien. Elsa confie également avoir "réappris à [se] regarder dans le miroir".
Elsa Wolinski fut la compagne du réalisateur Fabien Onteniente avant de partager la vie du communiquant Arnauld Champremier-Trigaro avec lequel elle a deux filles : Lila, née en 2005, et Bianca, en 2009. Il y a trois jours, elle partageait, toujours une Instagram, le récit de son premier mariage, avec un homme violent, et le chemin d'émancipation parcouru pour en sortir. Elsa Wolinski raconte : "Souvenir d'un mariage raté... J'avais trouvé mes chaussures dans la vitrine d'un sex-shop. (...) Mon mari, lui, je l'avais rencontré dans une boîte de nuit, chez Castel, il portait une chaîne en argent autour du cou et riait fort de ses blagues. (...) Quitter la main de mon père pour la main d'un mari. J'avais complètement zappé à l'époque l'indépendance la liberté et l'égalité. Je pensais qu'un homme, c'était forcément un peu méchant pour être un homme. Je me souviens. Je voulais faire muse comme métier. Comme Maryse [sa mère, NDLR] pour Wolinski. J'ai fait punching-ball à la place. Parfois, il y a des mots que tu mets une vie à digérer. Et justement, c'est ça qui est extraordinaire, j'ai enfin oublié..."