La retraite à tout juste 31 ans, un sort enviable qui n'est pas l'apanage exclusif des footballeurs fortunés et des gagnants du Loto. Mais qui mérite, pour les autres, de s'appuyer sur un solide projet de reconversion...
Emilie Heymans, précisément, en a un qui lui tient à coeur : après avoir souvent viré en tête dans les compétitions internationales de plongeon, la charmante Québécoise a la tête ailleurs et prend un virage à 180 degrés pour se plonger tête la première dans la modosphère.
La jeune femme annonçait il y a quelques jours sa retraite sportive, après quatre médailles olympiques en quatre olympiades, une performance historique qu'elle a été la première à réaliser pour le Canada en glanant l'été dernier le bronze aux JO de Londres 2012 (3 m synchro), après avoir déjà touché le même métal à Athènes en 2004 (10 m synchro), et l'argent à Sydney 2000 (10 m individuel) et Pékin 2008 (10 m synchro). Son avenir, Emilie Heymans l'envisage résolument dans la mode et la création de vêtements, notamment de maillots de bain.
La jolie plongeuse, qui avait également été sacrée championne du monde en individuelle en 2003 (plateforme à 10 m), avait été contrainte à partir de 2009 de passer sur plongeoir à 3 mètres en raison des séquelles subies par son corps au fil des années de pratique. Ce qui ne l'empêcha pas de continuer à briller au plus haut niveau, vice-championne aux Mondiaux de Rome en individuel cette année-là et vice-championne du monde en synchro à Shanghai en 2011.
Emilie Heymans, qui n'est pas sans rappeler physiquement une autre héroïne olympique - Zara Phillips, petite-fille d'Elizabeth II, médaillée d'argent aux JO de Londres en saut d'obstacles, également âgée de 31 ans et également versée dans la mode sportive -, est née à Bruxelles mais est arrivée au Canada peu après sa naissance, à Montréal, où sa mère avait disputé sous les couleurs de la Belgique les JO de 1976... en escrime. Après son succès à Londres en 2012, Sylvie Bernier, anciennce championne olympique de plongeon et consultante pour la CBC, faisait son éloge en ces termes : "Elle a une confiance tranquille et pense toujours qu'elle peut y arriver. Sans avoir à le crier sur les toits." Un tempérament qui devrait lui permettre de réussir tout aussi bien dans son nouvel univers.