Ce vendredi 16 juin, Emmanuel Moire célèbre ses 44 ans. Un anniversaire toujours en demi-teinte depuis qu'il a perdu son frère jumeau Nicolas en 2009. Ce dernier a été percuté par une voiture alors qu'il traversait une rue. "Il avait son iPod dans les oreilles, sa capuche sur la tête, le feu était vert", avait raconté le chanteur au Parisien quelques mois après le drame.
Cet accident si soudain et brutal a d'abord plongé Nicolas dans le coma plusieurs jours avant qu'il ne soit décidé de mettre fin à son calvaire, le 28 janvier. Il n'avait pas encore 30 ans. "On s'est retrouvé à l'hôpital, ils l'ont mis dans un coma artificiel. Il était mort cliniquement. C'était fini, quoi. Donc, en fait, on a fait le choix avec mes parents de le laisser partir plutôt que d'essayer de le maintenir en vie et d'essayer de récupérer on ne sait pas qui, ou quoi. Donc mon frère est parti le 28 janvier 2009", avait détaillé Emmanuel Moire en 2013, dans La Parenthèse inattendue sur France 2.
C'est très troublant, presque prémonitoire
L'artiste, qui était alors au plus fort de son succès a naturellement traversé une période de dépression. C'est la musique qui a réussi à le sauver. Car à l'époque, il s'est réfugié dans le travail et s'est notamment consacré à la réalisation de son deuxième album, L'Équilibre. Un album qui contient la chanson Sois tranquille, à travers laquelle il évoque la disparition de son jumeau. "J'avais cette musique depuis longtemps, avec les cordes à la fin, un peu comme un requiem. J'avais prévu de l'utiliser pour parler de notre relation. C'est très troublant, presque prémonitoire. Aux obsèques, j'ai voulu lire un texte. C'est devenu le refrain", confiait-il encore au Parisien.
Lui rendre hommage est d'ailleurs devenu une habitude pour l'ancienne star du Roi Soleil. Lorsque ce n'est pas par le biais de la musique, il partage des souvenirs de leur enfance joyeuse sur ses réseaux sociaux. Des images sur lesquelles il apparaît enfant et toujours très complice avec le regretté Nicolas. (Voir notre diaporama). "C'est une partie de moi qui est partie, avant qu'il ne meurt, je n'avais pas conscience que c'était mon frère jumeau. Cela a été une révolution pour moi", déclarait-il avec émotion en 2016 dans Toute une histoire. Et d'avouer : "Je pense qu'il m'a fallu au moins trois ans pour commencer à faire un travail de deuil."