Il faut croire que le mariage n'a pas assagi Emmanuel Petit. Grande gueule connue pour dire ce qu'il pense, faisant preuve d'une franchise désarmante, le champion du monde 98 a encore frappé lors d'un entretien accordé au site Internet Sport.fr. De quoi faire jaser pour les prochains mois...
Alors que le média lui demande ce qu'il pense de la fin de carrière probable de Thierry Henry et de la perception qu'ont les Français du meilleur buteur de la sélection nationale, Emmanuel Petit, qui fut son partenaire à Arsenal, ne peut retenir sa colère en comparant l'aura du joueur en Angleterre, où une statue à son effigie a été érigée, et dans l'Hexagone : "Les gens n'aiment pas Thierry Henry. En Angleterre, il a une statue. Cela veut dire beaucoup de choses. Il est adulé là-bas, ça vous dérange ? Alors, regardez ailleurs ! Cela me fatigue. Que peut-on reprocher à Thierry Henry ? Sa main contre l'Irlande ? Il a aidé à la qualification en Coupe du monde ! L'Afrique du Sud ? Il n'a rien fait."
Et Emmanuel Petit d'ajouter une petite phrase qui restera dans les annales : "La France est hypocrite et lâche. Parfois, je me dis qu'en ayant été envahis par les Allemands, on serait mieux dirigés aujourd'hui." Le milieu de terrain poursuit et dénonce l'attitude de la presse, et notamment après l'épisode de la main qui avait qualifié la France pour la Coupe du monde. Alors que Maradona a été glorifié pour sa Main de Dieu, le buteur a pour sa part été crucifié. "Il s'est fait défoncer par la presse française après sa main et, depuis, il ne parle pas aux Français. (...) Il a toujours été une personne honnête. En France, il n'a aucune connivence avec la presse, et alors ? Peut-être parce qu'il ne souriait pas lorsqu'il marquait pour les Bleus !", avance Emmanuel Petit.
"Voilà, c'est tout ce que je déteste dans ce pays. J'ai beaucoup de mal avec les Français, je n'ai jamais vu un peuple aussi arrogant, suffisant, menteur et hypocrite", balance-t-il dans une autre phrase qui restera elle aussi dans les annales. Puis le consultant de France 3 s'attaque aux politiques, pas les derniers pour récupérer les grandes victoires des équipes nationales, mais pas les derniers non plus pour cracher sur les sportifs, alors que les élites considèrent que le sport "est l'apanage des gueux, que c'est uniquement un ascenseur social pour les pauvres".
Dernière rafale donc, pour les politiques malhonnêtes, que Manu Petit n'hésite pas à comparer à Brandao, condamné à un mois de prison ferme pour un coup de boule donné à Tiago Motta lors du match PSG-Bastia en août dernier : "Les politiciens sont omniprésents pour tout contrôler mais n'ont aucune crédibilité, encore moins des compétences. Quand Brandao prend un mois de prison pour un coup de tête, Cahuzac est encore en liberté, Thévenoud siège toujours à l'Assemblé nationale. Et on ne parle que de ceux qui ont été pris la main dans le sac. Ils ont le pouvoir et veulent surtout l'argent."
L'entretien d'Emmanuel Petit est à retrouver dans son intégralité sur le site Sport.fr