En cette 8e journée de compétition du Festival de Cannes, Louis Garrel et les acteurs de son film L'Innocent, présenté ce mardi 24 mai en compétition officielle, ont dû faire un peu de place au reste... du monde, littéralement. Cette nouvelle montée des marches avait une saveur pour le moins particulière puisqu'elle marquait le 75e anniversaire de l'événement. Pour marquer le coup après deux ans de pandémie, Thierry Frémaux, délégué général et Pierre Lescure, président du Festival, ont convié la crème du 7e art et du monde de la mode pour souffler cette bougie si symbolique. Autant dire que tous étaient sur leur 31 et pour la plupart, le noir, marque de sobriété, de classe et de chic, était de mise.
Adèle Exarchopoulos est arrivée dans une longue robe noire fluide et fendue jusqu'au niveau de la cuisse, tenue sexy agrémentée de deux longs gants noirs transparents. Même esprit pour Mélanie Laurent. La star d'Inglorious Basterds portait une longue robe strassée noire dont les bretelles épaisses venaient se nouer autour de son cou. C'est un style plus gothique qu'Emmanuelle Béart a quant à elle adopté. L'actrice était vêtue d'une robe longue épaisse en velours de la tête aux pieds, un total décalage avec sa blondeur angélique.
Cara Delevingne est arrivée au bras d'Olivier Rousteing, directeur artistique de Balmain dont elle portait l'une des oeuvres : une robe en velours quadrillée de tulle noir laissant place à la transparence et terminée par une traîne imposante. Le styliste était heureusement là pour voler à la rescousse de son modèle dont les déplacements étaient quelque peu compliqués. Autre look transparent sur tapis rouge : Maggie Gyllenhaal. La soeur de Jake, accompagné de sa chérie Jeanne Cadieu, portait une jupe noire qu'elle avait associée à un haut manches longues tout sauf couvrant. Le top laissait d'ailleurs largement voir le soutien-gorge de l'actrice sans tomber dans la vulgarité.
À ses côtés, l'indétrônable Isabelle Huppert. L'actrice, aux deux interprétations féminines décrochées au Festival en 1978 pour Violette Nozière et en 2001 pour La Pianiste, portait une élégante robe drapée qu'un élégant collier doré suffisait à habiller. Louise Bourgoin s'est révélée dans une tenue originale, osée et sexy, mettant en valeur ses formes. La comédienne portait une simple jupe longue noire et un bandeau en guise de haut orné de larges bandes métalliques dorées formant une oeuvre artistique sur la poitrine de l'actrice. C'est dans une ambiance un peu plus vintage que Bella Hadid a débarqué sur le tapis rouge dans une élégante robe bustier bi-matière de Versace, qu'un tissu drapé finissait de décorer.
Margot, femme de Benoît Magimel, est apparue elle aussi tout en chic vêtue d'une robe noire dont les bretelles formaient un gros noeud papillon juste au-dessus de sa poitrine, clin d'oeil à celui que portait son mari. Robe également pour Rossy de Palma, présidente du jury La Caméra d'or, mais en mode smoking sans chemise, offrant un généreux décolleté aux photographes. Pas de sexy mais une classe sans faille pour Amira Casar dont l'imposante robe scintillait de mille feux. En tant qu'égérie, Léa Seydoux avait évidemment jeté son dévolu sur une robe Louis Vuitton très originale et sexy, ultra-fendue, au top en vinyle. Un look à la James Bond Girl qui ne pouvait que lui aller. Même hommage pour Kristen Stewart à une maison chère à son coeur : Chanel. La belle a fait le show en pantalon et bustier à boutons à moitié ouvert. Quant à Jeanne Balibar, l'actrice portait une salopette en cuir cloutée détonnant à côté de ceux, plus classiques, de ses amis Sandrine Kiberlain et Sabine Azéma. Un vrai show digne de la Fashion Week.