
Après l'abandon médical d'Allan, l'abandon tout court de Mehdi et les éliminations aux conseils de Cynthiana, Christian, Romane et Benoît, on compte un nouveau départ dans Koh-Lanta, La Revanche des 4 Terres. En effet, lors du dernier épisode, diffusé mardi 25 mars 2025 sur TF1, les quatre équipes par région - le Nord, le Sud, l'Est et l'Ouest - ont été supprimées afin de n'en former plus que deux : les rouges et les jaunes. Ce n'est pas tout : lors du conseil, les rouges ont pris la décision d'éliminer Mohamed. Auprès de Purepeople, l'aventurier venu du Nord se livre sur cette expérience, évoquant ainsi son départ auquel il ne s'était pas du tout préparé mais aussi cet objet du quotidien qui a complètement bouleversé son aventure.
Vous vous faites éliminer mais pas à la majorité car face à vous, c’est Naïs qui a écopé de presque tous les votes (6 contre elle et 3 pour lui) mais elle s’est sauvée en jouant son collier d’immunité. L’aviez-vous vu venir ?
Ce n’est pas quelque chose que j’ai vu venir, non. Certes, j’ai fait une contre performance pendant l’épreuve d’immunité mais je ne pensais pas qu’une partie des aventuriers allait voter contre moi. Je ne me sentais pas forcément en danger, je me sentais serein à la veille de ce conseil parce qu’on n’élimine pas un aventurier à cause d’une seule épreuve mais malheureusement, c’est ce qu’il s’est passé. Mais je n’avais pas prévu de recevoir des votes contre moi.

Certains ont estimé que vous n’étiez "pas existant sur le camp" et "pas performant sur les épreuves". Qu’en pensez-vous ?
C’est vrai que sur le camp, ça a été difficile à cause de la grosse tempête et ça a été difficile pour moi, mentalement ça m’a mis un coup. Le temps que je me réveille de cette claque que je me suis prise de cette tempête, on était déjà à l’épreuve. Et je comptais vraiment sur cette épreuve pour montrer à mon équipe que malgré que j’ai pas été très actif sur le camp, on pouvait compter sur moi. Malheureusement, l’épreuve n’a pas été dans mon sens et m’a porté préjudice.
Pourquoi avez-vous voté contre Naïs ?

C’est parce qu’elle avait un collier et je voulais que tout le monde soit sur un même pied d’égalité, qu’on puisse tous avancer depuis la même ligne de départ.
Pour tenter de l’éliminer, vos camarades ont surtout pointé du doigt son attitude. En avez-vous aussi été agacé ?
On était dans le même cas elle et moi pendant la tempête, on ne l’a pas vécu de la meilleure des manières, donc on a passé un peu de temps ensemble. Pour elle comme pour moi, c’était des conditions qui nous faisaient du mal.

Comment expliquez-vous la défaite de votre équipe à l’épreuve d’immunité ?
Tout simplement parce que j’ai lâché mes 25 kilos, je me sens donc en grande partie responsable de l’issue de cette épreuve. Je lâche directement et ils sont obligés de se répartir, là où en face ils n'ont lâché que 15 kilos.
Vous avez vite abandonné, de peur de glisser avec vos chaussures. Quel était le problème ?

Mes chaussures n’étaient pas du tout adéquates à l’aventure, pas simplement à cette épreuve mais à toute l’aventure Koh-Lanta. J’ai pu faire avec pendant les premières épreuves mais ensuite ça allait être trop dur pour moi. Ce sont les chaussures avec lesquelles je pratique ma discipline, le parkour, et comme j’étais en répétitions de spectacle les deux mois avant Koh-Lanta, elles étaient usées avant de partir. Quand je voyais celles des autres aventuriers, c’étaient de bonnes chaussures, robustes avec plein de relief, des accroches... Moi, elles étaient légères, lisses, semi-craquées, donc ça a été dur.
Finalement, vous lâchez donc vos 25 kilos au bout d’une dizaine de minutes. A ce moment-là, vous vous dites qu’à cause de ça votre équipe peut perdre ?
Je ne me suis pas dit qu’on allait perdre parce qu’on avait quand même des warriors qui ont tenu les 25 kilos, ça se répartissait entre Frédéric et Gaëlle. Ils ont fait un taff monstre, c’est incroyable. Mais je savais qu’en lâchant, je mettais une balle dans le pied de mon équipe.

Vous avez aussi avoué au moment de votre élimination ne pas avoir eu suffisamment de mental finalement pour cette aventure. Vous ne vous attendiez pas à ce que ce soit aussi dur ?
Les deux mois qui ont précédé l’aventure, j’étais en répétitions de spectacle et je me suis téléporté on va dire en plein milieu des Philippines. Je n’ai pas eu le temps de me préparer mentalement ni de me mettre dans les meilleures conditions ou dans cette envie. Physiquement, j’étais prêt mais mentalement, je n’ai pas passé le cap entre le spectacle que je faisais aux Jeux Olympiques et le lendemain être dans un avion pour aller aux Philippines. Je n’ai pas réussi à faire le changement d’ambiance dans ma tête.
Avant l’épreuve d’immunité, vous et vos camarades avaient vécu une situation inédite dans l’histoire du jeu : une tempête tropicale qui a mené à votre évacuation du camp. Racontez-nous comment cela s’est passé ?

C’était une tempête assez violente, il y avait des rafales de vent, une pluie diluvienne, la température avait chuté donc il faisait pas mal froid, on était trempés, il y avait beaucoup d’humidité donc physiquement et mentalement, ça a été dur à vivre. C’est une des nuits les plus compliquées que j’ai pu vivre. La production est venue nous évacuer, on ne sait pas où on est allés mais on savait qu’on était en sécurité pour la nuit, le temps que la tempête passe. Le fait d’être pris en charge, ça a fait du bien.
Avez-vous eu peur pour votre sécurité à ce moment-là ?
Ca fait partie de l’aventure et si on devait rester on serait restés, on pensait d’ailleurs rester sur l’île avec notre cabane, ensemble, collés-serrés, mentalement on s’était dit ça. Mais on avait peut-être mal jugé la gravité de cette tempête.

Avant de rejoindre l’équipe des rouges, vous étiez avec les violets. Comment avez-vous vécu les tensions entre Joana et Andréa sur le camp à ce moment-là ?
Ca a été difficile de voir l’équipe se déchirer et se désolidariser à ce moment-là, sachant que notre objectif était d’avancer tous ensemble. C’est normal qu’il y ait des désaccords dans cette aventure, tous les sentiments sont décuplés mais ça a été difficile. J’ai quand même essayé de jouer un rôle de médiateur, en faisant en sorte que Joana et Andréa restent soudées pour les prochaines épreuves.
Vous avez malheureusement tiré beaucoup de boules noires, ce qui vous a empêché de jouer à quelques reprises. Pensez-vous que cela a joué en votre défaveur ?

Ça a été atroce de tirer autant de boules noires. C’est chiant de ne pas jouer, de voir son équipe se battre sans l’énergie que j’aurais pu apporter. Mais le principal c’est d’avoir gagné les épreuves d’immunité, avec le reste de l’équipe on était très contents.
Dans votre portrait, vous indiquiez être coach d’insertion par le sport. Qu’en est-il aujourd’hui ?
C’est toujours ce que je fais et lorsque j’aborde un discours avec les jeunes, que je leur explique que j’ai rencontré des difficultés qui m’ont mis le dos au mur, c’est encore plus parlant. Ce que je veux c’est qu’ils n’abandonnent pas et qu’ils ne baissent jamais les bras, et qu’ils aillent de l’avant. Maintenant qu’ils m’ont vu dans cette aventure et qu’ils m’ont vu galérer, ils le comprennent deux fois plus.

Quels sont vos projets ?
Je fais des spectacles comme je vous l’ai dit. Là, on a le projet de travailler avec le Cirque du Soleil. On a créé une prestation de parkour et là c’est toujours en élaboration mais d’ici juillet-août, on saura si le show peut fonctionner.
Seriez-vous partant pour un Koh-Lanta All Stars ?

Évidemment qu’à 1000% je repartirais avec une meilleure préparation, des meilleures chaussures, un meilleur sac d’aventure. Mon objectif vraiment serait de marquer Koh-Lanta, marquer les esprits. J’ai envie de me montrer à moi-même que je suis l’aventurier que je pense. Si j’ai cette chance, j’y vais directement.
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