Comment entretenir une réputation ultra-sulfureuse de latin lover en trois points clés ? Réponse avec la méthode Enrique Iglesias :
1) Etre un authentique latin lover (option physique parfait et sans âge bienvenue) ;
2) Capitaliser sur l'aura charmeuse de papa et transformer la séduction old school en sex-appeal moderne, très aguicheur ;
3) Même avec une idylle solide avec une belle poupée blonde, continuer d'embrasser une fan (ou plus, selon la forme du moment) à chaque concert ;
4) Régulièrement publier un tube carrément branché sexe !
Et c'est ce quatrième ingrédient que le bel Espagnol honore (pièces à conviction ci-dessus, dans notre galerie photo) avec Tonight, un bonus track présent en bonus de l'édition française limitée de son album Euphoria. Selon le degré de tolérance des distributeurs et diffuseurs, le morceau pourra s'intituler ou bien Tonight (I'm loving you) - aaaaaah, le romantisme mièvre avec une once de slogan McDo -, ou bien Tonight (I'm Fuckin' you) - parfois écrit également I'm F**kin' you, quelle pudeur !
Le résultat est, quelle que soit l'étiquette, le même, à savoir une chanson totalement "raunchy" : comprenez, qui fait grave couiner les ressorts du lit ! Cette chanson, qui est parue le 22 novembre en France avec ses paroles d'origine (explicit version, donc), fait intervenir le rappeur Ludacris et DJ Frank E, également producteur du morceau, et jouit (...) d'un remix concocté par le grand copain d'Enrique, Pitbull, alias Mojo man.
Tonight a même animé le récent Z100 Jingle Ball 2010, le 16 décembre, et devrait atteindre le Royaume-Uni fin janvier 2011. Chez les Anglo-Saxons, ce tube taillé pour les dancefloors est annoncé comme un hit club, d'autant plus du fait qu'il contient, dans sa version non censurée, l'un des plus forts gros mots de la langue anglaise...
Avec le clip qui l'accompagne, on est encore une fois très loin de l'univers des premiers singles extraits d'Euphoria (Cuando me enamoro, I like it, Heartbeat et son clip sensuel avec Nicole Scherzinger, No me digas que no) : en boîte, un Enrique à la peau luisante jette son dévolu... et sa jolie personne sur une brunette incendiaire, quitte à lui arracher ses bas résille sans ménagement, dans une ambiance très, très chaude... La suite est du même acabit : on enchaîne avec une orgie improvisée après une partie de poker (notez que la demoiselle de la veille l'a un peu amère...)... Bonsoir le rodéo ! Les paroles méritent un peu d'attention (le rap de Ludacris n'est pas le seul moment "explicite") : vous saurez que vous venez d'entendre une séquence "raunchy" quand vous entendrez "Excuse me, I don't want to be rude" - c'est vrai, et la tendresse, bordel ?! "No comment", diraient les choristes de Gainsbourg.
Une telle débauche de musique libidineuse a forcément susciter un brin de polémique, à laquelle le latin lover a répondu : "J'ai pensé que ce serait peut-être trop fort pour être dit dans une chanson, mais c'est marrant. C'est probablement ce qu'un tas de mecs pensent à certains moments, mais n'ont pas le cran de dire. C'est direct, quoi (...) Mais au final, ce n'est rien qu'une chanson - il ne faut pas prendre ça au sérieux, mais s'en amuser."
Eh bien c'est parti pour cinq minutes d'amusement olé-olé, regardez dans notre player (cliquez ici en cas de dysfonctionnement) !
G.J.