Traumatisée par la publication des vidéos d'elle nue dans sa chambre d'hôtel, la journaliste sportive Erin Andrews, qui a déjà fait condamner son harceleur Michael David Barrett à trente mois de prison, réclame 75 millions de dollars de dommages intérêts au groupe West End Hotel Partners qui détient le Marriott de Nasvhille ainsi qu'à l'entreprise qui gère l'établissement, Windsor Capital Group.
Ce n'est plus celle que l'on connaissait.
Une somme astronomique pour la jeune femme de 37 ans qui, aujourd'hui en couple avec un hockeyeur dans le viseur de la justice, peine toujours à s'en remettre. "Elle est terrorisée et très angoissée. Elle a peur de la foule, peur des gens. Elle ne fait plus confiance à personne. Elle a beaucoup, beaucoup changé. Ce n'est plus celle que l'on connaissait", a expliqué son papa lors de son procès qui vient de s'ouvrir aux Etats-Unis.
Steve Andrews a assuré que sa fille, complexée par son physique depuis l'enfance, n'était plus que l'ombre d'elle-même depuis que les vidéos filmées à son insu ont été publiées sur le net à l'été 2009. Il a expliqué qu'elle avait cessé de s'alimenter, de se doucher et de voir des gens après le scandale et ne faisait plus rien que pleurer. Lors de sa déclaration sous serment, le père de la victime n'a pu réprimer ses larmes, provoquant au passage celle de sa fille qui travaille désormais pour Fox Sports et co-présente l'émission Dancing With The Stars.
Un choc d'autant plus profond qu'à l'époque, l'animatrice de la chaîne ESPN ne savait pas d'où provenait les films et s'inquiétait d'être toujours suivie par ce détraqué. Ce n'est qu'après enquête du FBI à laquelle elle a collaboré - non sans difficulté puisque son père a précisé qu'elle avait littéralement vomi en regardant les vidéos - qu'ils ont mis la main sur Michael David Barrett qui a reconnu les faits et expliqué l'avoir filmé par le judas depuis les chambres voisines de la sienne dans des hôtels de Nashvhille, de l'Ohio ainsi qu'à Milwaukee.
La victime assure que son agresseur a bénéficié de la complicité d'un employé de l'hôtel pour obtenir une chambre à côté de la sienne, ce que la compagnie réfute assurant au contraire qu'il a rusé, utilisant un téléphone interne de l'hôtel pour découvrir son numéro de chambre avant de réserver la sienne en demandant à ce qu'elle soit adjacente au numéro qu'il venait de se procurer. Le procès devrait s'étaler sur deux semaines à l'issue desquelles un jury sera chargé de rendre sa décision.
Coline Chavaroche