Ce mardi 5 mars, nos confrères du Parisien révélaient que le compagnon de la députée La France insoumise Ersilia Soudais, Damien Cassé, également militant LFI et conseiller municipal d'opposition à Noisiel (Seine-et-Marne), a été placé en garde à vue à Dammarie-les-Lys (Seine-et-Marne) dans l'après-midi, après une plainte pour viol déposée par sa compagne, samedi 2 mars dans la soirée, dans le VIIe arrondissement de Paris.
Les faits dénoncés par la députée dans sa plainte se seraient produits dans la nuit du 29 février au 1er mars au domicile du couple à Villeparisis, apprend t-on, alors qu'une enquête en flagrance a été ouverte par le procureur de la République de Meaux, qui a évoqué ce mercredi dans un communiqué "ces chefs de viol par conjoint, du harcèlement moral, des appels téléphoniques malveillants et des violences psychologiques". "En raison du mandat parlementaire de la victime, elle (l'enquête, ndlr) a été confiée à la sous-direction de la Police judiciaire de Melun", ajoute le quotidien.
Quant aux avocats de la présumée victime et du potentiel agresseur, ils ont été contactés par Le Parisien. L'avocat du mis en cause, Yassine Bouzrou, assure que son client "conteste avec force les accusations portées contre lui". De son côté, Me Jade Dousselin, conseil d'Ersilia Soudais, salue "la grande célérité de la justice dans cette affaire, ce qui démontre, s'il le fallait, qu'elle a pris toute la mesure de la gravité des faits dénoncés".
Ce mercredi 6 mars, le "Comité respect et principe" de La France insoumise a décidé d'exclure "à titre conservatoire" Damien Cassé du parti. Ce dernier a été libéré aujourd'hui de sa garde à vue, mais "les investigations se poursuivent". Hier, la cellule "violences sexuelles et sexistes" du mouvement avait été saisie par Ersilia Soudais elle-même, quelques jours après son dépôt de plainte.
Clémentine Autain, figure du parti, a pris la parole ce mercredi via son compte X (anciennement Twitter). Elle a appelé dès hier soir son parti à "saisir en urgence, si ce n'est déjà fait, le Comité de Respect des Principes (CRP) pour mettre à distance l'auteur des faits dénoncés par notre collègue députée, qui est un insoumis, élu municipal".