Dimanche 10 juillet, quelques minutes avant la finale de l'Euro 2016 qui a vu la victoire du Portugal aux dépens de la France (1-0), TF1 a diffusé un superbe portrait du roi des Bleus, Antoine Griezmann. Dans Sept à Huit, le meilleur buteur de l'Euro – qui remporte donc le Soulier d'or et le titre de meilleur joueur de la compétition – et ses proches se sont confiés face à la caméra.
Alain, le père de Grizou, est revenu sur l'avant-carrière de son fils. Employé municipal à Mâcon, il a été éducateur pour des jeunes et entraînait aussi des seniors. Son fils était souvent à ses côtés et "au fil du temps on ne voyait plus qu'un petit blond sur le terrain de football, c'était Antoine". Mais pour le jeune prodige, intégrer un club se révèle être un parcours du combattant. "Même s'il était très bon techniquement, il était trop petit, trop frêle. Au niveau de la taille, ça ne passait pas dans le quota", explique Alain Griezmann.
Il y avait de longues nuits où je pleurais
A défaut de taper dans un ballon pour un club, la futur star de l'équipe de France joue avec son frère Théo, de sept ans son cadet, dans la cour de leur maison. "Après l'école, entre midi et deux, on mangeait vite pour pouvoir aller jouer et tirer dans les portes", se souvient le footballeur avec tendresse.
A 14 ans, la vie d'Antoine Griezmann finit par basculer lorsque la Real Sociedad, club basque basé à Saint-Sébastien, le recrute. Un départ vécu comme "un très gros vide" par son frère. "On était dans ma chambre et la veille qu'il parte, je lui demandais qui allait jouer avec moi vu que j'allais être tout seul à la maison", s'est souvenu Théo pour Téléfoot en 2014. Pour le Bleu, la distance n'a pas été simple à gérer : "C'est vrai que c'était dur mais après j'étais jeune, je ne réalisais pas trop. C'est avant de m'endormir... Il y avait de longues nuits où je pleurais. Mais je savais qu'il fallait faire ce sacrifice pour devenir professionnel et réaliser mon rêve."
Deux finales perdues en un mois, c'est chiant
Si Antoine Griezmann a totalement atteint son objectif, le joueur est tout de même très déçu de ne pas avoir remporté la finale de l'Euro 2016 contre le Portugal : "On a tout donné. Contre l'Allemagne, on n'a pas eu d'occasions, on marque. Ce soir, on en a dix et on n'a pas la réussite. Le gardien fait des parades, moi ça passe à quelques centimètres. Les Portugais lèvent le trophée. Il faudra revenir plus fort. Il y a les qualifs du Mondial à jouer. Ça va être dur de passer à autre chose. Deux finales perdues en un mois, c'est chiant. J'ai hâte de prendre du repos. J'ai pleuré après la Ligue des champions. Là, j'ai gardé la tête haute et j'ai réconforté mes partenaires pour leur dire qu'on allait revenir", a confié le joueur au micro de beIN Sports.