Fabien Barthez, en colère : ''On se défendra jusqu'au bout''

On connaissait le Fabien Barthez champion du monde de foot. On connaissait le Fabien Barthez champion de course automobile. Désormais, on découvre le Fabien Barthez engagé... Directeur général du club de football de Luzenac, petit club de l'Ariège, l'ancien gardien de l'équipe de France s'est engagé dans un long combat contre la Ligue de Football Professionnelle (LFP).

La LFP refuse en effet au petit club de Luzenac (550 habitants environ) sa montée en Ligue 2 chèrement acquise l'an passé. Une bataille qui dure depuis des mois, de procédures en recours, en passant par des conciliations sans lendemain. La ligue reproche au petit poucet de ne pas disposer d'un stade conforme aux normes, ce que dément Luzenac, documents à l'appui. Mais pour Fabien Barthez, cet énième refus est incompréhensible, comme il le confie dans les colonnes du Parisien. Où l'on découvre un dirigeant aux valeurs et aux convictions aussi fortes qu'un syndicaliste à la pointe du Front Populaire...

"Je suis abasourdi, confie-t-il. J'hallucine. Mais on se défendra jusqu'au bout. J'ai 43 ans, et j'irai au bout de mes convictions. Peut-être ai-je tort de parler de valeurs, de solidarité, d'humilité, de travail ? Mais derrière, il y a des emplois, on est passés de quatre à quatorze employés, il y a des bénévoles, du public, une école de foot. De toute cette histoire, il y a de quoi faire un super film sur le foot d'une heure et demie, mais avec cinq minutes seulement de ballon. Les choses ne sont pas faites dans les règles de l'art. C'est pour ça qu'on se bat et qu'on défendra notre steak. C'est une énorme injustice."

Et Fabien Barthez de balancer : "Les dés sont pipés depuis que Châteauroux a été autorisé à évoluer en Ligue 2. Je n'ai rien contre cette équipe, mais nous n'avions pas fini nos recours. (...) 80% des gens voient qu'on n'est pas traités comme les autres. Le foot reste le sport du peuple. La grande famille du foot, on ne l'a pas trouvée." C'est donc un dirigeant amer qui entend poursuivre le combat, et obtenir par la justice ce que son club a obtenu sur le terrain. "Je veux transmettre. A 43 ans, je suis là pour partager", conclut-il, espérant que Luzenac pourra enfin intégrer la Ligue 2 après des mois de procédures...