Clap de fin pour Fabrice. L'aventurier de 54 ans a été éliminé directement à l'issue d'une épreuve, dans l'épisode de Koh-Lanta 2020 (TF1) du 13 novembre. Interrogé par Purepeople, il est revenu sur cette belle aventure, ainsi que sur ses retrouvailles (un peu ratées) avec son épouse.
Comment avez-vous vécu votre départ immédiat après avoir perdu l'épreuve ?
Difficilement, c'est un arrêt brutal, sans discussion, sans négociation, sans stratégie, sans rien du tout. Ce n'est pas simple. Mais tout compte fait, je préfère une élimination comme celle-ci où je ne peux en vouloir qu'à moi-même. Je n'ai pas été assez bon, mais je suis parti heureux comme je suis arrivé. Quand je suis arrivé à la maison du jury final, j'ai retrouvé Bertrand-Kamal. Il m'a dit : 'Purée, partir sur une épreuve comme ça c'est top. C'est la plus belle des sorties'. C'était vrai. Il essayait de me consoler, comme toujours.
Vous y avez cru jusqu'au bout ?
Bien sûr, quand on arrive au trente-septième jour et qu'on n'est moins nombreux, on veut y croire. J'y ai peut-être trop cru et j'ai la main qui a tremblé sur cette épreuve. Je n'aurais pas dû y croire finalement (rires).
Qu'est-ce qui vous a fait défaut sur l'épreuve à votre avis ?
J'étais stressé et il fallait relever deux défis. Il y avait celui de la boule qui était dans un labyrinthe et qu'il ne fallait pas laisser tomber dans le carré noir. Puis celui où il fallait mettre une à une les boules, les unes au-dessus des autres. J'ai eu du mal à faire les deux choses en même temps et ça m'a perturbé. Je n'arrivais pas à me concentrer.
Comment qualifieriez-vous votre relation avec Lola ?
On avait une belle complicité depuis le début. Elle me disait qu'elle me considérait comme son papa dans l'aventure, ça me flattait. J'essayais toujours de la protéger, d'essayer de faire le feu pour elle - même si je n'y suis pas arrivé-, de chercher de la nourriture... Je voulais qu'elle soit bien.
Comprenez-vous qu'elle veuille partager son collier d'immunité avec ses alliés ?
Bien sûr. Je suis convaincu que si j'avais été en danger lors d'un Conseil, elle m'aurait donné son collier. Elle avait fait une alliance avec ses collègues du jeu de Confort, moi j'étais sur l'île donc je n'ai pas été mis au courant. Mais elle n'a jamais dit qu'elle allait voter contre moi non plus. Je suis sûr qu'elle pensait tellement à le faire qu'elle a oublié de m'en parler (rires).
On vous a reproché, ainsi qu'aux autres aventuriers restés sur l'île, d'avoir mangé pour huit pendant que les autres étaient en Confort. Avez-vous compris ces critiques ?
Effectivement quand on en discute un an après, on se dit qu'on n'aurait pas dû manger autant. Mais quand on est dans le jeu, qu'on perd le Confort et qu'on sait que les autres vont faire une belle fiesta, on n'y pense pas. On ne s'est même pas dit qu'il ne fallait pas le faire et on n'a pas pensé à la réaction des autres. On s'est juste dit qu'on allait passer un bon moment parce qu'on était vraiment au bout du bout et qu'il fallait qu'on se remonte le moral. Après, effectivement, ça a été mal interprété. Mais on l'a fait pour nous, pas pour leur nuire.
Qu'est-ce qui a été le plus dur pour vous sur le camp ?
Je dirais le manque des proches, surtout au début. On en parlait beaucoup entre nous pour que ça nous fasse du bien. Mais en milieu d'aventure, c'est un sujet hyper litigieux. Quand on a les coups de téléphone, c'est hyper tendu. Mais sur la fin de l'aventure on se dit qu'on va les retrouver bientôt, c'est plus simple.
Comment avez-vous réagi en vous découvrant dans le miroir après le jeu ?
Quand je suis arrivé, je me suis regardé et je ne me suis pas reconnu. Je me suis dit que j'étais allé trop loin dans ce que je pouvais me permettre. Je culpabilisais quand je voyais mon image, j'avais un peu honte de ce que je m'étais infligé.
Comment ont réagi vos proches ?
Ça allait, on avait un peu dormi, on était plus fringant. Mais c'est vrai que quand mon épouse m'a vue arriver j'étais sec, elle n'osait pas me toucher (rires). Mes proches sont tout de même plus choqués en voyant les épisodes qu'à mon retour.
Quel a été votre premier geste au retour ?
C'était d'aller voir mon épouse, mais tout ne s'est pas passé comme prévu. Le retour a été un peu houleux. Il y avait la grève des trains et mon épouse est venue me chercher à Paris. Mais j'étais en retard, donc je n'ai pas pu prendre mon train. Mon épouse est donc retournée à Maubeuge, sans moi. Quand je suis arrivé chez moi, je suis vite allé la trouver. Je l'ai quand même appelée une fois que j'ai récupéré mon téléphone.
Une séquence a beaucoup fait parler. Celle lors de l'épisode du 6 novembre où vous êtes assommé par des cubes à l'issue de l'épreuve de Confort. Vous n'étiez pas trop sonné ?
Ah non, j'étais tellement heureux qu'on aurait pu me couper n'importe quelle partie du corps que je n'aurais rien senti.
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