Le luxe a laissé la place à l'art et à la bienfaisance, au Forum Grimaldi. Après avoir accueilli les extravagances du salon Top Marques 2013, véritable "marché des millionnaires" que le prince Albert et la princesse Charlene ont inspecté, le fameux espace événementiel monégasque accueille du 25 au 28 avril l'édition 2013 de "Art Monaco".
Accueillant des exposants du monde entier, le salon international d'art de la Côte d'Azur espère, en misant toujours sur l'excellence et en mettant en exergue aussi bien des galeries de renom que des enseignes émergentes, attirer un record de visiteurs. Certaines pièces rares parmi les 3 500 offertes au regard, telles que le Bull in Arena de Pablo Picasso ou le Portrait de Barbara Molasky d'Andy Warhol, ont de quoi attirer l'oeil...
Art Monaco '13 a même pu compter sur une personnalité prestigieuse lors de sa journée inaugurale du 25 avril, marquée par une réception VIP : l'ex-impératrice d'Iran Farah Pahlavi, 74 ans, était présente à l'occasion d'une vente aux enchères organisée à 18h30 au profit de la Fondation Prince Alireza Pahlavi, du nom de son fils décédé en janvier 2011 à l'âge de 44 ans, qui "restera toujours dans notre mémoire comme un vaillant fils de l'Iran, un Prince de la Perse, pour l'éternité", selon le voeu exprimé par sa mère sur le site de la fondation. Dépressif depuis le suicide de sa soeur la princesse Leila dix ans plus tôt, le prince Alireza, troisième des quatre enfants du Shah d'Iran Mohammad Reza Pahlavi et de son épouse en troisièmes noces Farah Diba, s'est suicidé à Boston dans la nuit du 3 au 4 janvier 2011, en se tirant une balle. Quelques mois plus tard naissait, le 26 juillet 2011, sa fille Iryana Leila, fruit de sa relation avec Raha Didevar, enceinte au moment de son acte désespéré.
Souriante malgré ces épreuves de la vie et le souvenir de son défunt fils, Farah Pahlavi, très élégante et affable, s'est de bon gré pliée au jeu des dédicaces lors de l'inauguration du salon, avant d'assister à la vente aux enchères organisée avec Christie's au bénéfice de la Fondation du prince Alireza Pahlavi pour les Études Anciennes Iraniennes à Harvard, fondée suite à sa disparition par sa mère pour commémorer "la vie d'un homme ayant vécu le meilleur et le pire de l'Iran, et qui a vécu sa vie avec un amour inlassable pour le pays de ses ancêtres", selon la présentation du site de la fondation. Le prince Alireza était lui-même doctorant à Harvard au moment de sa mort. Parmi les lots mis en vente, des sculptures et des tableaux réalisés par Sa Majesté.
G.J.