Après l'Euro de foot, l'Eurovision ou encore le tournoi de Roland-Garros, c'est au tour d'un autre événement majeur de succomber à la crise du coronavirus... Le Festival de Cannes, rendez-vous mondial du cinéma et du glamour, a annoncé dans la soirée du 19 mars 2020, son annulation.
"En raison de la crise sanitaire et face à l'évolution de la situation, le 73e Festival de Cannes ne pourra se tenir aux dates prévues du 12 au 23 mai prochain", ont annoncé les organisateurs, qui ont caressé jusqu'au bout l'illusion qu'il pourrait avoir lieu alors que la pandémie de coronavirus fait des victimes par milliers et que les gouvernements imposent les uns après les autres le confinement aux populations... Toutefois, ils espèrent une évolution positive de la lutte contre le Covid-19 afin de reporter de quelques semaines le festival, l'idéal étant pour eux "fin juin - début 2020". Ce qui serait une grande première.
Cette décision d'un report du festival doit cependant être prise en concertation avec l'État, la mairie de Cannes (le maire actuel Les Républicains, David Lisnard, a été réélu au premier tour des municipales avec un score de 88,08% des voix !), ainsi que les professionnels du cinéma et celui qui devait être le président du jury, le réalisateur américain Spike Lee. "Dès que l'évolution de la situation sanitaire française et internationale nous permettra d'en évaluer la possibilité réelle, nous ferons connaître notre décision", ont-ils ajouté dans leur communiqué.
Les organisateurs du Festival de Cannes - qui ont décerné l'an dernier la prestigieuse Palme d'or au film Parasite - ont donc pris cette décision dans la douleur, alors qu'ils refusaient d'admettre que l'événement ne pourrait logiquement pas avoir lieu en mai. Après la parution mi-mars d'un article évoquant une annulation pure et simple, le festival avait assuré qu'aucune décision n'était prise, renvoyant la décision à la mi-avril, au moment où les organisateurs devaient dévoiler leur sélection de films en lice pour la Palme d'or, ne manque pas de souligner l'AFP. "On reste raisonnablement optimistes en espérant que le pic de l'épidémie soit atteint fin mars", affirmait début mars Pierre Lescure, son président. "Mais nous ne sommes pas inconscients. Si ce n'est pas le cas, on annulera."