Elle appartient à l'une des familles les plus célèbres mais aussi les plus meurtries d'Angleterre et pourtant, à 31 ans, Fifi Trixbelle Geldof s'est toujours tenue à l'écart de toute exposition médiatique. Très rarement sur le devant de la scène et ultradiscrète sur sa vie privée, l'aînée du clan Geldof a pourtant régulièrement vu son nom à la une des journaux du fait des nombreuses tragédies qui ont émaillé l'histoire de sa tribu. Il y a cinq mois, les Geldof étaient en effet frappés par la mort brutale de Peaches, it-girl de 25 ans et maman de deux bambins, emportée par une overdose d'héroïne - quatorze ans après le décès de sa mère Paula Yates, tragiquement disparue à l'âge de 41 ans dans des circonstances similaires.
Autant de drames qui ont bouleversé la vie de Fifi Geldof : aujourd'hui dans une interview inédite accordée au Daily Mail, la jeune femme a enfin trouvé le courage de sortir de sa réserve et d'aborder ses difficultés à faire face aux multiples drames qui l'ont touchée. Elle s'y livre donc comme jamais et évoque pour la toute première fois ses problèmes de dépression, identifiés alors qu'elle n'avait que 11 ans, ainsi que ses déboires avec l'alcool et la drogue, survenus après la rupture chaotique entre ses parents Bob Geldof et Paula Yates en 1996. "Leur séparation a été assez horrible. J'étais à un moment de ma pré-adolescence où les jeunes sont censés être un peu difficiles et maussades. Ça, plus les circonstances ont fait que ça été une vraie tempête, raconte-t-elle à la publication. Un psy m'a diagnostiqué une dépression clinique. (...) Je me réveillais en pleurant à propos de tout et de rien. Je me souviens que je me demandais ce qui se passait dans ma tête. Pourquoi je ressentais toujours ce que je ressentais. J'étais perdue quant à ce qui se passait dans ma tête. J'avais l'impression de devenir dingue. J'étais pourtant une enfant assez heureuse et puis du jour au lendemain, c'était fini."
Et Fifi Trixbelle de préciser qu'elle n'a jamais tenu à aborder la question avec ses proches, en tout cas pas avec son père qui, apparemment, n'est toujours pas au courant de la chose. "J'ai gardé ça pour moi, comme j'ai toujours fait. Je ne l'ai jamais clairement exprimé à mes parents. Papa n'est pas au courant. Je ne pourrais pas lui en parler maintenant, livre-t-elle. Je n'ai pas ce genre de relations avec ma famille. Je me repose beaucoup plus sur mes amis." La seule personne de son clan à qui elle a accepté de se confier n'est autre que sa soeur Peaches (elle a deux autres frangines, Pixie et Tiger Lily), dont la disparition choc en avril dernier a secoué la planète people. "Je lui avais parlé de dépression. Elle en savait plus que n'importe qui dans ma famille. Peaches et moi étions assez similaires, déclare-t-elle. Sa mort, ça a été comme un morceau de moi qui a été enlevé. Mon corps et mon âme se sont brisés. C'était ma petite soeur. Elle le sera toujours. Parfois, je me pose sur une chaise et je lui parle. Je lui raconte ce que j'ai fait dans la journée. Je vais aussi à l'église et j'allume un cierge pour elle."
La sortie médiatique de l'aînée de Bob Geldof ne tombe d'ailleurs pas par hasard : comme elle le précise, c'est à la suite du décès de Robin Williams, l'acteur retrouvé pendu à son domicile californien le 11 août dernier, que Fifi Trixbelle, qui l'a vécu comme un véritable électrochoc, s'est décidée à briser le silence. Aujourd'hui fiancée et comblée professionnellement (elle travaille dans les relations publiques), la trentenaire, passée par des périodes d'alcoolisme et de consommation de drogues intenses menant à une santé fragile (en un an de temps, elle est passée d'une taille 48 à un 38), se dit désormais sur une bien meilleure pente. "J'ai déjà songé au suicide mais je n'ai jamais rien fait, assure-t-elle. Même quand je suis au plus bas, je sais que cela blesserait des gens. Et franchement, il y a eu assez de morts dans ma famille, je ne leur ferai jamais ça."