Entre les deux tours de l'élection présidentielle, la revue Les Inrockuptibles consacrait un grand papier à la relève féminine du parti socialiste. Sur la couverture du célèbre magazine - dont Audrey Pulvar est la nouvelle directrice générale en charge de l'éditorial -, quatre espoirs devenus ministres : Aurélie Filippetti, à la Culture, Najat Vallaud-Belkacem, au Droit des femmes, Delphine Batho, à l'Ecologie, et Fleur Pellerin. Cette dernière a été nommée ministre chargée des PME, de l'Innovation et de l'Économie numérique... "Un ministère sexy", dit-elle cette semaine dans ELLE. Retour sur l'impressionnant parcours de Fleur Pellerin, ministre, maman et épouse.
Un CV en or
"Je pense qu'il y a une vraie volonté de renouveler les générations, de placer les personnes là où leurs compétences sont valorisées et de ne pas faire de la diversité un enjeu en soi. C'est juste une question de représentation de la population et de la France d'aujourd'hui, mais en prenant ces personnes parce qu'elles sont compétentes et non en termes d'affichage", expliquait avant sa nomination Fleur Pellerin, 38 ans, dans les Inrocks. Des compétences, elle n'en manque pas, son parcours est assez exceptionnel : cette ancienne de la Cour des Comptes est d'abord passée par l'ESSEC, une grande école de commerce, avant d'enchaîner par Sciences-Po et l'ENA. Malgré ce CV quasi-parfait, fleur Pellerin ne se décrit pas comme carriériste : "J'étais plutôt littéraire. J'ai fait dix ans de piano et, même si on ne me croit pas, j'adore rien faire. Je suis ravie de travailler pour l'intérêt général, mais je me sens plutôt artiste. Je devrais peut-être peindre ou écrire des livres", confie la ministre au magazine ELLE.
Transparente, claire, honnête, bonne épouse
Fleur Pellerin est née en Corée du Sud. Elle est adoptée à l'âge de six mois, par une famille française. Son père est docteur en physique nucléaire, sa mère secrétaire. Elle a une petite soeur, elle aussi née en Corée. Son nom coréen est Kim Jong-Suk : "Cela veut dire transparente, claire, honnête, bonne épouse." Elle est justement l'épouse de Laurent Olléon, conseiller d'État, et dit de lui qu'il vit le syndrome "je suis le mari de Jackie Kennedy". Le couple vit simplement : "Je sais que, vus de l'extérieur, nous sommes une caricature de l'endogamie des élites. Pourtant, chez nous, pas de dîners mondains. Mon mari vient d'un milieu ultramodeste de Beauvais." Le couple a une petite fille de 9 ans que sa maman emmène tous les matins à l'école, arrivant donc au ministère à 9h15. Une petite fille qui a déjà bien compris le "côté carnaval de la politique" : "Si je me rends à un meeting, elle me demande si je vais y faire une déclaration. Si je dis non, elle me dit : alors tu vas faire la décoration." Après la décoration, le temps est venu de l'action...
Relire le portrait de Fleur Pellerin par les Inrockuptibles sur le site du magazine. À découvrir, l'interview de la jeune ministre dans ELLE, en kiosques ce vendredi.