Dimanche 7 juillet se déroulera le deuxième tour des élections législatives. Un résultat qui pourrait faire basculer la France. Lorsqu'Emmanuel Macron a pris de court tout le monde en déclarant vouloir dissoudre l'Assemblée nationale, une onde de choc a traversé la France. Mais un homme, son père, savait déjà tout.
Jean-Michel Macron a en effet fait cette révélation aux Dernières Nouvelles d'Alsace. Et contrairement à ceux qui pensaient que le président de la République avait été pris d'une bouffée de chaleur nerveuse en prenant cette décision, que nenni ! C'était très bien réfléchi et anticipé apprend-on. "Il m'en avait parlé deux mois plus tôt. Il estimait en effet que l'Assemblée nationale était devenue ingouvernable", déclare le père.
Dans une France qui aujourd'hui se déchire, Emmanuel Macron peut compter sur le soutien de son père qui estime que le chef de l'Etat a fait le bon choix. De nombreux Français se posent des questions sur les raisons d'une telle décision de la part du président. Jean-Michel Macron apporte enfin une réponse : "Il vaut mieux que la France en fasse l'expérience [du RN, NDLR] pendant deux ans plutôt que pendant cinq ans. Si le RN montre en deux ans qu'il est parfaitement incapable de gouverner, on peut espérer qu'il n'ira pas plus loin. C'est un peu ce que mon fils m'avait dit deux mois avant les élections européennes", déclare Jean-Michel Macron à DNA. Un pari bien risqué...
Si en revanche le patriarche n'a pas évoqué la possible démission de son fils, il ne cache pas qu'il a hâte que ce dernier termine son mandat et, plus encore, il espère que celui-ci arrêtera la politique. Notamment pour lui consacrer plus de temps ! "Je ne vois pas mon fils très souvent. Dimanche dernier, c'était mon anniversaire et il ne me l'a même pas souhaité", a-t-il plaisanté. Plutôt enclin à la confidence pour un homme si proche du chef de l'Etat - cela plaît-il à son fils ? - Jean-Michel Macron a aussi taillé un petit costard à Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, lequel l'a déçu après qu'il a "retourné sa veste".
Autre personnalité politique qu'il ne porte pas dans son coeur, Jean-Luc Mélenchon, un "fou" selon lui. D'ailleurs, il n'aurait aucun souci à appliquer le "ni-ni" si un duel entre mélenchonistes et Rassemblement national devait avoir lieu : "Je serais bien embêté car les mélenchonistes sont d'une grossièreté insupportable", a-t-il déclaré. Macron père n'a décidément pas sa langue dans sa poche mais les ennemis de son fils jugeront peut-être que ses propos sont croquignolesques.