Après des semaines de ballottage, d'excommunions polies, de mises à l'écart imméritées, Audrey Pulvar a retrouvé une maison et une mission au poste de directrice en charge de l'éditorial des Inrockuptibles. La journaliste controversée - parce que compagne d'Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif - a pris ses fonctions lundi 16 juillet après-midi et dévoilé à cette occasion un pétard étudié : sa nouvelle coupe de cheveux !
Les utilisateurs de Twitter en ont eu la primeur : une photo d'Audrey Pulvar, le cheveu en bataille au festival d'Avignon, tournait sur le site de micro-blogging depuis quelques jours. Avec cette interview vidéo donnée lundi à l'AFP dans les locaux des Inrocks, on en est sûr, personne n'a rêvé : Audrey Pulvar a bien changé de tête ! La nouvelle directrice éditoriale a laissé le sage brushing dans les coulisses d'On n'est pas couchés et privilégié une explosion capillaire digne d'un Robert Smith de The Cure, très couleur locale pour les couloirs des Inrocks.
Plus sérieusement, dans cette interview, Audrey Pulvar a dû une nouvelle fois se justifier d'exercer son métier en toute indépendance. Elle promet que Les Inrocks ne deviendront ni "une annexe, ni une chambre d'écoute, ni un organe du parti socialiste" ou "du gouvernement". "On ne peut pas me reprocher dans ma carrière d'avoir été la voix de mon maître, d'ailleurs je n'ai pas de maître", a ajouté la journaliste. Critiquée par ses confrères, certains s'inquiétant de sa culture musicale, d'autres de son indépendance, Audrey Pulvar répond : "Le jugement des confrères, ce n'est pas ma préoccupation première. Ma préoccupation primordiale, ce sont les lecteurs, les internautes. Les lecteurs vont se rendre compte très, très vite si j'en fais un organe de propagande."
Audrey Pulvar a été nommée vendredi 13 juillet en tandem avec Arnaud Aubron, directeur en charge du développement de l'hebdomadaire. Les deux journalistes remplacent David Kessler, qui a quitté la direction des Inrocks pour rejoindre le cabinet du président de la République, François Hollande.