Eric Serra revient de loin. Le compositeur de la bande originale du Grand Bleu a lutté contre un cancer fulgurant. Désormais en rémission complète, l'homme de 62 ans a évoqué le sujet pour la première fois, parlant au passage de la bataille de son ami Florent Pagny, qui a été d'un soutien précieux.
En janvier dernier, le coach de The Voice (TF1) a révélé qu'il était atteint d'un cancer du poumon. Malgré tout, il avait souhaité poursuivre les tournages de l'émission musicale jusqu'au bout et a ainsi assisté au sacre de sa protégée Nour. Ce combat, il ne l'a pas mené seul. Florent Pagny a pu compter sur ses proches et son public. Et l'un de ses amis a aussi été d'un grand soutien comme on peut le découvrir dans Le Parisien. Eric Serra a en effet été diagnostiqué en même temps que lui. On lui a détecté un lymphome de l'intestin grêle "assez fulgurant", ce qui l'a contraint à reporter sa tournée Le Grand Bleu ciné-concert prévue au printemps (qui débutera le 14 septembre). "À quelques jours près, si je ne m'en étais pas aperçu, je ne serais peut-être pas là pour vous en parler. (...) J'ai bénéficié d'un traitement expérimental d'un labo américain, qui datait d'à peine trois mois. Les premiers jours, c'était un peu terrifiant. Il y a eu quelques jours extrêmement périlleux. J'aurais pu y rester. Mais, au bout de quelques jours, on a vu que je n'étais pas mort, que ça fonctionnait. J'avais en tout six séances de chimio, augmentées de ce truc expérimental, avec des tests toutes les deux séances. Après les deux premières séances, déjà, j'étais guéri. En rémission complète. C'était assez spectaculaire !", a-t-il déclaré auprès de nos confrères.
Eric Serra a ensuite expliqué qu'il a beaucoup parlé avec Florent Pagny de sa maladie, car ils vivaient le même combat au même moment. Il a en effet appris qu'il était atteint d'un cancer deux jours avant que le mari d'Azucena ne l'annonce en vidéo sur les réseaux sociaux. "Ce n'était pas du tout le même cancer, mais on avait six séances de chimio chacun, espacées du même intervalle. On a vraiment eu tout notre traitement en parallèle. On s'échangeait des petits messages, on s'appelait. Mine de rien, cette complicité m'a fait beaucoup de bien, et j'imagine qu'à lui aussi. Ce n'est pas un truc qu'on peut partager avec beaucoup de gens. On parlait de chimio, de ce qu'on ressentait. Parce qu'on ressent des choses bizarres, c'est hardcore. Mais, en même temps, on en rigolait", a-t-il poursuivi.
Florent Pagny et lui dédramatisaient la situation étant donné que les résultats étaient engageants pour tous les deux. "On a guéri en parallèle. Florent est particulièrement positif. Il a la pêche. On a parlé du fait qu'on avait dû reporter nos tournées. La mienne n'avait pas encore commencé. Je l'avais déjà reportée deux fois à cause du Covid. Mais, là, ça y est, on repart !", a-t-il conclu. Des confidences plus que rassurantes.