Réactualisation du 23 novembre : L'ancien cycliste américain Floyd Landis et le groupe énergétique EDF, ont fait appel à leur condamnation pour espionnage informatique aux dépens de Greenpeace et du laboratoire antidopage français. C'est donc reparti pour un nouveau jugement dans cette rocambolesque affaire. Landis a été condamné à 1 an de prison avec sursis en première instance et EDF à la jolie somme de 1,5 millions d'euros.
le 10 novembre, nous écrivions :
La rocambolesque histoire d'espionnage impliquant un ancien vainqueur du Tour de France connait son verdict.
Floyd Landis, l'Américain vainqueur de la Grande Boucle en 2006 avait été déchu de son titre quelques mois après pour s'être dopé. Mais pour tenter de camoufler son méfait, l'ancien coéquipier de Lance Armstrong avait recruté une équipe de barbouzes pour tenter de soustraire son dossier à charge des fichiers informatiques du laboratoire de Châtenay-Malabry en charge des contrôle anti-dopage.
L'homme avait balancé sur les pratiques de dopage en vigueur dans le petit monde du cyclisme et était la cible d'un mandat d'arrêt international pour ne pas s'être présenté à une convocation du tribunal concernant cette affaire d'espionnage informatique survenu le 14 septembre 2006... La raison ? Floyd Landis était ruiné !
Si bien que le sportif américain a tout de même été jugé, de même que les hommes de main qui avait également espionné GreenPeace pour le compte d'EDF le jeudi 20 octobre. Et ce jeudi 10 novembre, la 15e chambre du tribunal correctionnel de Nanterre a rendu son verdict. EDF a ainsi été condamné à une belle amende d'1,5 millions d'euros, alors que Floyd Landis écope lui d'un an de prison avec sursis. Son entraîneur Arnie Baker écope de la même peine.
Si la peine infligée à EDF est conforme aux réquisitions du ministère public, celle de Floyd Landis est plus clémente, puisque le procureur avait réclamé dix-huit mois de prison avec sursis à son encontre.
Quant aux espions en herbe, Alain Quiros, le hacker, a écopé de deux ans de prison dont dix-huit mois avec sursis, assortis d'une amende de 4.000 euros alors que son acolyte Thierry Lohro, ancien gérant de Kargus Consultants, entré en contact avec le pirate informatique, et son "agent de recherche" Jean-François Dominguez à trois ans de prison dont deux avec sursis, assortis d'une amende de 4.000 euros révèle l'AFP.
Gageons que l'Américain n'est pas prêt de remettre une roue sur le sol français...