Hugo Auradou et Oscar Jegou sont toujours en Argentine après les accusations de viols et d'agressions sexuelles qui pèsent sur eux. Dans la nuit du 6 au 7 juillet, dans la chambre 603 de l'hôtel Diplomatic de Mendoza, à 1 000 km de Buenos Aires, où le XV de France venait de disputer un test-match contre l'Argentine, les deux sportifs ont eu une relation sexuelle avec une femme qui les accuse d'"une violence terrible", ce qu'ils nient. Une audience devait avoir lieu ce vendredi 23 août à Mendoza, en Argentine, au cours de laquelle les avocats des deux rugbymen français, inculpés de viol, avaient prévu de déposer une demande de non-lieu, mais a été reportée à mardi prochain en raison d'un problème de santé de la plaignante, comme ont indiqué les avocats. En effet, Mauricio Cardello, l'un des avocats de la plaignante argentine de 39 ans a expliqué à des journalistes, dont l'AFP, que l'audience prévue "a été suspendue jusqu'à mardi" matin, en raison de "problèmes gastriques, une douleur assez forte" de sa cliente.
"Ce genre d'histoires engendre des problèmes nerveux, de stress, et elle avait des symptômes gastriques antérieurs à cette affaire et (...) n'était pas en condition de venir, mais le sera mardi", a ajouté l'avocat. Les avocats de Hugo Auradou et Oscar Jegou, âgés tous les deux de 21 ans, souhaitaient déposer une demande de non-lieu dans cette affaire afin que les deux rugbymen puissent retourner en France, dix jours après leur remise en liberté par le parquet de Mendoza. Ce dernier a néanmoins ordonné à ce qu'ils demeurent en Argentine le temps de l'instruction qui devrait bientôt être close. Me Rafael Cuneo Libarona, l'un des avocats des joueurs, a regretté ce vendredi 23 août que ses clients soient victimes d'une "manoeuvre dilatoire" de la part de la défense de la plaignante. Hier, jeudi 22 août, il a indiqué que la stratégie de la défense "est en train de s'effondrer", et que "cette aventure judiciaire (...) ne mérite pas plus de délais".
"Cette affaire va bientôt se terminer et les joueurs vont rentrer en France", avait déclaré au Parisien l'avocat Rafael Cúneo Libarona. La confiance est à son comble du côté français, surtout depuis l'ajout au dossier, le 20 août dernier, d'un rapport d'expertise psychologique et psychiatrique réalisé sur Hugo Auradou et Oscar Jegou. D'après Analia Rivero, l'autre avocate des sportifs à Mendoza, celui-ci leur serait "très favorable". En effet, il montrerait que les deux hommes ne souffrent d'"aucune pathologie dans la sphère sexuelle". "Tout est plus que normal à ce niveau. Il ressort également qu'ils savent s'adapter aux normes, faire la distinction entre les actions vertueuses et non vertueuses, et se conformer au bien", a-t-elle conclu auprès de nos confrères du Parisien.
Hugo Auradou et Oscar Jegou restent présumés innocents des faits qui leur sont reprochés jusqu'à la clôture de cette affaire