Il est l'un des agriculteurs emblématiques de L'amour est dans le pré 2021 (M6). Franck, sylviculteur et maraîcher de 48 ans, a partagé son aventure avec Anne-Lise et Cécile. Si cette expérience a été exceptionnelle à vivre, il a reconnu à l'occasion d'une interview pour Purepeople qu'il avait été quelque peu maladroit avec ses prétendantes. Il a également évoqué ses projets ou son travail qui a une fâcheuse conséquence sur son état de santé.
Vous avez reconnu que votre manque d'expérience a fait que vous avez été maladroit lors de l'aventure. Qu'est-ce que cela vous a appris ?
De m'ouvrir à un monde que je ne connaissais pas. De faire la connaissance de Karine Le Marchand aussi, c'est une chance. Il y a eu plusieurs régions sinistrées par la grêle, et elle m'a appelé pour prendre de mes nouvelles et savoir si j'avais été touché. On s'appelle assez souvent, elle m'a invité à aller chez elle. Ca a été une expérience humaine merveilleuse avec mes prétendantes aussi ou certaines rencontres que j'ai pu faire après, notamment des anciens agriculteurs. Je suis plus enclin à aller vers les autres.
Votre exploitation a-t-elle été impactée par les intempéries ?
Pas cette année, mais il y a quatre ans j'y ai eu le droit. Tout a été détruit. Et on perd énormément, car il n'y a pas d'assurance. Je suis juste assuré contre les incendies. Mais ce sont des choses qui arrivent. Ce que je subis de plein fouet depuis cinq ou six ans par contre, c'est la sécheresse. Il pleut beaucoup moins qu'avant ou alors pas quand on en aurait besoin. L'hiver, on n'a pas besoin de la pluie, c'est plutôt l'été pour que les arbres puissent boire. Actuellement, je perds de gros arbres en forêt. Quand il y a un problème, tout mon investissement est anéanti en deux secondes. Cela met des dizaines voire des centaines d'années pour que ça revienne. On n'a pas idée aussi du nombre de choses à laquelle on fait face quand on est propriétaire d'espace rural non clôturé. Certains pensent que la forêt est à tout le monde et qu'ils peuvent se servir. Ce n'est pas évident. Moi il y a des moments où je travaille à même pas un centime de l'heure. Aujourd'hui, je dois tout compter. Je ne comprends pas que les instances politiques ne nous écoutent pas plus. Je ne mâche jamais mes mots avec ces gens-là quand je les croise.
Et récemment, c'est un homme de votre village qui vous a manqué de respect en vous accusant d'être fainéant, après avoir vu votre terrain. Est-ce une situation qui se produit souvent ?
Ce sont des situations qui se passent beaucoup avec des personnes qui étaient en ville et qui arrivent à la campagne. Pour eux, la pelouse doit être toute verte. Mais je laisse les fleurs pour les abeilles. Et par exemple hier j'ai vu un lièvre sur mon terrain. Il se déplaçait en pleine journée. C'était probablement une femelle qui allait allaiter ses petits. Donc si je tondais, je passais ses petits dans le broyeur. Il y a un moment, il faut que les gens réfléchissent. Chacun fait ce qu'il veut chez lui, tant qu'il n'y a pas de nuisances. Je me tape douze heures de travail par jour, donc entendre un type qui n'a pas brillé par son travail me faire cette réflexion, ça fait drôle.
En mars, vous révéliez avoir suivi une formation d'agent thermal et évoquiez une reconversion. Allez-vous abandonner votre métier de sylviculteur et maraîcher ?
J'ai toujours eu deux activités, car ma propriété ne me permet pas de vivre. Avant, je m'occupais de châteaux. Je faisais le jardinier ou le bûcheron. Et là, j'ai voulu me reconvertir en tant qu'agent thermal, donc j'ai suivi une formation et j'ai eu mon diplôme haut la main. Mais manque de chance, Jonzac n'a pas voulu de moi quand j'ai postulé. Donc il faut que je refasse une autre formation, je ne sais pas laquelle encore. Un secteur où ça recrute pour avoir un salaire pour m'en sortir, car c'est raide là. Je suis assez déçu car agent thermal me plaisait beaucoup et on ne m'a pas embauché sans aucune raison. Pourtant j'avais fait deux stages ailleurs qui s'étaient très bien passés. J'ai fait cette formation pour rien. On me disait que ça recrutait dans ce secteur mais c'est saisonnier. Ils n'appellent les gens que quand ils en ont besoin. Je ne le savais pas. C'était une belle expérience humaine malgré tout.
Vous souhaitiez mettre votre terrain en vente. Où cela en est-il ?
Je vends la forêt de Dordogne oui, pour tout rassembler ici. Avec l'argent, j'aimerais développer une ferme pédagogique. Mais ce n'est pas parce que je ne crois plus en mon activité. Je la ferai jusqu'à ma mort.
On vous avait demandé de lever le pied pourtant, par rapport à votre santé.
C'est pour cette raison que je veux me reconvertir. Avant, c'était énormément de travail physique et il faut que j'en fasse un peu moins car je ne m'étais jamais reposé. J'ai un problème cardiaque qui est lié à mon activité. J'ai toujours géré des propriétés où le matériel n'était pas forcément présent. C'était beaucoup de manuel. Donc le coeur se muscle et comme c'est un muscle qui ne s'arrête jamais, il ne peut pas perdre en matière. Je l'ai trop musclé et je ne m'en suis pas rendu compte. Je ne peux pas me coucher sur le côté par exemple, sinon ça me le comprime. Et mon coeur se fatigue plus vite. Il a une grosse puissance et les artères ne suivront pas. Donc j'ai un gros risque d'AVC, je suis un traitement pour ça. C'est pour ça qu'il faut que j'ai une activité qui soit à tout prix moins physique. En attendant, je fais attention.
Que peut-on vous souhaiter ?
Que tout aille bien (rires). De rencontrer quelqu'un aussi, car je me suis remis au boulot comme avant et ma mère me l'a rappelé. J'aimerais partager des choses avec une femme. Il n'y a pas de raison, il y a bien une femme faite pour moi. Et l'avantage, c'est que L'amour est dans le pré m'a fait connaître. Et sur Instagram, je parle avec plein de personnes merveilleuses. Donc peut-être qu'une femme se dira qu'on est fait pour être ensemble et qu'elle me plaira.
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