"Ce qui est terrible, c'est de faire un mandat présidentiel dont il ne reste rien. Sauf une bonne image, dans le meilleur des cas. Ce serait terrible. (...) Moi, j'ai réglé cette question : le Mali, la réponse aux attentats de janvier, le mariage pour tous, la loi Macron.... Une fois qu'on a réglé cette question, on peut tout faire pour poursuivre, mais en même temps, ce n'est pas un drame si ça s'arrête." C'est avec ces mots que François Hollande décrit son mandat, dans le livre Conversations privées avec le président, des journalistes Antonin André (Europe 1) et Karim Rissouli (France 5). Il y a bien sûr une chose que les Français se souviendront et qu'il n'a pas cité, c'est sa relation avec l'actrice Julie Gayet. Depuis l'éclatement du scandale, la relation reste officieuse même si on en parle sans tabou, ou presque. Extraits des bonnes feuilles publiées dans Le Point
Dans ce livre, François Hollande aborde ainsi la révélation de la présence de Julie Gayet dans son cercle intime, alors qu'il est officiellement avec Valérie Trierweiler. Il parle même de noces : "Le mariage ? Je n'y suis pas opposé par principe, mais j'arrive à un âge où ça devient moins probable. Mais c'est possible, oui..." C'est avec cette même prudence teintée d'envie que l'artiste avait répondu à la question sur Europe 1, alors qu'elle faisait la promotion du film C'est quoi cette famille ?! Il semble qu'ils sont sur la même longueur d'ondes, à suivre !
Revenons-en au scandale de la photo, celle du président et de l'artiste dans les jardins de l'Elysée. François Hollande le décrit ainsi : "Ce n'est pas un chapitre de vie privée, c'est un chapitre de vie interne à l'Elysée." Il souligne qu'il a gardé une partie des employés de Nicolas Sarkozy : "Je ne suis pas sûr que ça vienne d'eux. Je ne veux pas les incriminer sans preuve. (...) Ce qui est choquant, c'est aussi ce que cela traduit du fonctionnement interne à l'Elysée : il y a une forme de surveillance qui me dérange."
Mais avant d'être l'amoureux officieux de Julie Gayet, François Hollande est le père de quatre enfants, nés de sa relation avec Ségolène Royal, son actuelle ministre de l'Environnement. Thomas, Clémence, Julien et Flora étaient là pour son anniversaire comme pour ce repas du 15 novembre 2015, soit deux jours après le drame. Ils sont là, avec leur père et aussi leur mère. Une réunion rare dans le contexte douloureux et exceptionnel qu'est celui de la France post-attentat : "Chacun revient sur la façon dont il a vécu cette terrible soirée, mais déjà la discussion s'emballe sur la riposte politique. Juste avant le déjeuner, Nicolas Sarkozy a été reçu par le président. Hollande raconte l'entretien à sa famille. 'C'était pénible. Il a commencé par taper sur Taubira en m'expliquant que je devais la virer, que face à une situation aussi grave, on ne pouvait la maintenir à la Justice.' (...) Le président se lâche devant les proches. Les enfants acquiescent, choqué eux aussi par la proposition de l'ex-président." Le sujet de la déchéance nationale divise la famille d'Hollande. Les enfants n'y sont pas favorables, Ségolène Royal est pour. "François Hollande écoute mais ne tranche pas. (...) Ce jour-là, la famille s'est fait entendre, sans qu'on sache, à ce moment précis, quel sera l'arbitrage du patriarche."
Des dîners, il en fera aussi chez Line Renaud - une amie du très people Emmanuel Macron - auquel participe Dominique Besnehard qui est, ironiquement, très en froid avec Ségolène Royal. Un repas sympathique d'après le président, qui prend toutefois soin de dire qu'il l'a passé au téléphone avec Michel Sapin qui lui a fait un compte-rendu de l'Eurogroupe.
Retrouvez l'intégralité du sujet dans le magazine Le Point du 18 août 2016