Voilà neuf ans que l'ancien agent de stars et créateur de la série 10 pour cent Dominique Besnehard s'occupe de son Festival du film francophone d'Angoulême. Une manifestation populaire qui fait salle comble en été. L'occasion pour Paris Match de recueillir ses impressions d'amoureux du cinéma et des acteurs, ainsi que quelques tacles bien ciblés envers des personnalités...
Avec Ségolène Royal, c'était le grand amour, il avait soutenu avec passion sa candidature à la présidentielle : "Elle est venue [à Angoulême] la première année, ensuite elle a été infernale. Sous prétexte qu'elle était fâchée avec moi et cherchait à m'écarter, elle a tout fait pour que le festival n'ait plus lieu. Pendant cinq ans, on n'a plus touché de subventions ! Ça, je ne lui pardonnerai jamais."
Dominique Besnehard analyse aussi avec franchise la programmation des films à Angoulême, reconnaissant qu'un producteur peut se retrouver au coeur de conflits d'intérêts et subir des pressions. Il assume avoir choisi des oeuvres populaires comme Nous York et Stars 80 pour avoir les acteurs sur le tapis rouge, mais regrette certains choix, comme le film 100% Cachemire de Valérie Lemercier, son amie : "J'étais si content qu'elle vienne. Mais je n'avais pas vu le film. Marie-France Brière [déléguée du festival] l'avait adoré. Ça n'arrivera plus, je ne choisirai plus un film sans l'avoir vu."
Sans le citer mais on pensera forcément au récent scandale "Jean-Marc Morandini", Dominique Besnehard réfléchit à son ancien travail de découvreur de talents – on lui doit ainsi d'avoir déniché la perle rare Béatrice Dalle : "En tout cas, moi, je n'ai jamais demandé à des garçons de baisser leur culotte. C'est peut-être pour ça que je suis toujours là."
Il est toujours aussi présent dans le cinéma et attend avec impatience l'ouverture de son festival le 23 août. Sa grande amie Julie Gayet devrait être présente pour la clôture (elle est productrice du film La Taularde avec Sophie Marceau, programmé dans la semaine) et Dominique Besnehard se met à rêver : "J'adorerais qu'Hollande l'accompagne ! Il est bien venu à Marciac, pourquoi pas Angoulême !"
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine Paris Match du 18 août