Ce jeudi 6 novembre sur TF1 et RTL, François Hollande célébrait son mi-mandat par un long entretien accordé aux journalistes des deux médias, Gilles Bouleau, Thierry Demaiziere et Yves Calvi. S'il est longuement revenu sur sa politique passée, présente et à venir, il n'a pu échapper aux questions sur sa vie privée, de l'affaire Julie Gayet à la publication du livre Merci pour ce moment de Valérie Trierweiler, en passant par sa séparation .
Closer et l'affaire Gayet
Mais dès le début de l'émission En direct avec les Français, le président s'est montré très clair. "Je ne vais pas parler de ce sujet ce soir", a-t-il assuré. Pourtant, François Hollande a bien lâché quelques réponses aux journalistes qui l'interrogeaient sur sa "part de responsabilité" dans le caractère "impudique" de son mandat, en référence à l'affaire Julie Gayet révélée en photos par le magazine Closer. "Est-ce que j'ai souhaité cette photo ?", a-t-il notamment lâché. Selon lui, la responsabilité était "collective" : "Je ne veux pas me défausser, mais il y a un moment aussi où il faut respecter la vie privée, l'intimité."
Et de pointer du doigt le travail des paparazzi, prenant les journalistes à témoin : "Pénétrer la vie privée, aller photographier, comme cela a encore été le cas cet été ou j'étais en vacances, vous toléreriez ça ? Un individu quelconque tolérerait d'être poursuivi, pourchassé ? Alors c'est comme ça. C'est la vie. Je prends le monde tel qu'il est, et la réalité de la presse telle qu'elle est, d'une certaine presse. Mais je ne demande pas qu'on me juge sur les mauvais comportement des autres." Le président a également répondu à la remarque selon laquelle c'était "le travail des paparazzi" : "Pas que. La preuve, c'est que vous les utilisez. Vous voyez, c'est contaminant ces affaires là."
Le président "pardonne"
"Il y a la vie privée et si j'ai pu faire des erreurs, je les reconnais", a ajouté François Hollande qui est également revenu de manière indirecte sur l'ouvrage de Valérie Trierweiler, Merci pour ce moment, où il était loin d'être épargné. "Il y a les douleurs et je les pardonne", pouvait-on entendre, avant qu'il n'ajoute : "Je suis un être normal, avec un coeur, un esprit, des émotions. Mais je suis président donc je dois garder une forme de pudeur. Je ne suis pas masochiste. J'accepte toutes les critiques, même les trahisons. Mais ce que je n'accepte pas, c'est que l'on puisse toucher à la France." Une référence à peine voilée à l'expression des "sans-dents" qu'il aurait utilisé en évoquant les pauvres selon le livre de Valérie Trierweiler.
Une expression qu'il balaie d'un revers de main en rappelant avoir "fait la tournée de tous les bistrots de Corrèze pendant 30 ans". "J'ai consacré toute ma vie aux Français", poursuit-il avant de conclure pour clore le chapitre vie privée : "Je ne souhaite pas rester sur l'écume des choses."