Libre par la force des choses, Valérie Trierweiler, durement éprouvée par la révélation d'une liaison de son compagnon François Hollande et de l'actrice Julie Gayet, trouvera pour maigre consolation immédiate le droit de recouvrer la parole.
Libre de s'affranchir de l'humiliation publique à présent que le président de la République a annoncé officiellement "la fin de [s]a vie commune " avec elle, libre d'échapper à ce rôle de première dame qu'elle venait seulement - et à quel prix... - d'apprivoiser, libre de ne plus être martyre commise d'office du désamour cinglant de ses compatriotes, libre de partir en Inde... et libre de tweeter : la désormais ex-compagne de François Hollande a publié quelques mots sur son compte Twitter après le dénouement douloureux, samedi 25 janvier 2014 en fin de journée, d'un chapitre de sa vie sentimentale long de près de neuf années.
Elle avait quitté la résidence présidentielle de la Lanterne, à Versailles, bien avant l'officialisation de leur rupture, volontairement laissée à l'initiative du chef de l'Etat (qui a acté leur séparation par un coup de téléphone à l'AFP), pour regagner en fin d'après-midi en toute discrétion l'appartement du XVe arrondissement de Paris, rue de Cauchy, qu'elle partageait auparavant avec lui. Entre les deux, elle serait repassée par le palais de l'Elysée pour récupérer quelques affaires, et y aurait vu François Hollande, à en croire la presse de ce jour. Mais Valérie Trierweiler s'est bien gardée de se manifester avant que la nouvelle ait été rendue publique et se soit propagée dans tous les journaux du soir.
Et c'est un message d'une grande élégance et plein de sensibilité, en total contraste avec la froideur de sa relation avec l'opinion française, qu'elle a fait paraître un peu après 22 heures sur son compte Twitter : "Toute ma gratitude va à l'extraordinaire personnel de l'Elysée. Je n'oublierai jamais son dévouement ni l'émotion au moment du départ", a écrit l'éphémère première dame. Mal entrée dans ce rôle, notamment avec un tweet aux répercussions nocives, elle le quitte avec dignité. Leçon retenue. On notera au passage qu'elle n'a guère plus d'égards publics pour François Hollande qui lui en a eus à son encontre ; après avoir fait preuve d'une indélicatesse certaine ("Elle va bien, elle se repose" avait-il déclaré lapidairement au sujet de sa compagne) lors de sa conférence de presse du 14 janvier promettant une clarification à venir, il a été à nouveau des plus laconiques dans son communiqué transmis par téléphone à l'AFP : "J'ai mis fin à ma vie commune avec Valérie Trierweiler", indiquait-il sans autre forme de civilité usuelle (du type, "je lui souhaite le meilleur", etc.). On est désormais bien loin de l'amour plus fort que tout qui faisait dire, il y a à peine plus de six mois, à la journaliste : "On est ensemble parce qu'on s'aime et pas parce qu'on est obligé ou autre chose." Au moins, ils ne se sont pas obligés à rester ensemble pour autre chose que de l'amour.
@valtrier ressuscite, son alter ego élyséen meurt...
Le compte Twitter personnel (@valtrier) de Valérie Trierweiler, qui s'était tari après une fin d'année 2013 passée à gazouiller régulièrement des messages en lien avec les actions philanthropiques de sa détentrice, devrait reprendre du poil de la bête, désormais. En 2014, seul un post de voeux concernant les violences faites aux enfants (le 1er janvier), puis un autre, de remerciements, à sa sortie (le 18) de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière au terme d'une semaine de repos consécutive au choc de son explication avec François Hollande, y étaient apparus.
En revanche, si @valtrier va reprendre du service, Le Lab d'Europe 1 a remarqué que le compte Twitter institutionnel de Valérie Trierweiler, @infosvaltrier, ouvert à l'été 2013 a été supprimé quelques minutes avant le message de la journaliste. "Soit deux petites heures seulement après l'officialisation de la séparation", constate Le Lab. Ça, c'est de la clarification (de la liquidation, même) express...
Ce dimanche 26 janvier, Valérie Trierweiler poursuivra en simple citoyenne les engagements caritatifs qui sont les siens, en se rendant à Bombay, en Inde, avec l'association Action contre la faim dont elle est depuis 2011 une ambassadrice, pour soutenir sur place The Hunger Foundation. Un voyage humanitaire prévu de longue date qui n'est absolument pas remis en cause et dont le financement est assumé par des entreprises privées partenaires de l'ONG ainsi que des actes de mécénat (vol sur Air France, hébergement au Taj Mahal Palace).
G.J.