Depuis qu'elle a quitté l'hôpital, sauvée par une chimiothérapie de la dernière chance, Françoise Hardy a trouvé d'autres centres d'intérêt. Celle que l'on connaissait aussi pour son goût pour l'astrologie se découvre un intérêt certain pour la science. Au Parisien, début décembre, elle confiait déjà : "Je veux comprendre les bases de l'astrophysique et de la physique quantique, le big bang." Rien que ça. Ce 26 décembre, elle en parle plus longuement dans les pages du Figaro avec la même passion et, surtout, fait le lien avec sa position très ferme pour l'euthanasie.
Vouloir comprendre, se plonger dans les sciences, Françoise Hardy, qui publie Un cadeau du ciel (Edition des Equateurs, novembre 2016), n'y voit aucune incompatibilité avec l'idée de réincarnation : "Au fil de l'écriture de ce livre, j'en suis venue à me dire que la réincarnation était une nécessité. On apprend si peu de choses au fil d'une vie, finalement. Comment expliquer autrement que certains jouent magnifiquement du piano à 4 ans ? On se dit que ce sont des êtres qui ont été préparés dans une ou plusieurs vies antérieures."
Et ce que l'artiste aimerait par dessus tout, après l'épreuve médicale qu'elle a traversée, c'est que chacun ait le droit de disposer comme il l'entend de sa vie, et donc de sa fin : "Il est inconcevable qu'en France on n'ait pas les mêmes droits qu'en Suisse, en Belgique ou aux Pays-Bas. On n'a pas les mêmes droits que les chiens et les chats sur ce sujet ! Lorsqu'ils deviennent trop malades, on abrège leur souffrance, lance l'artiste de 72 ans. Quand on voit quelqu'un en phase terminale... (...) Savoir qu'on peut avoir recours à ça est un confort très important."
Il avait peur que cela ne se fasse pas. Il a vraiment besoin de sortir de son isolement, de faire quelque chose
Evidemment, on ne peut lire une interview de Françoise Hardy sans y trouver un hommage à son fils Thomas Dutronc (43 ans) ou un clin d'oeil à son père, Jacques. L'été prochain, ce dernier prend la route pour une tournée avec Johnny Hallyday et Eddy Mitchell, reformant Les Vieilles Canailles. Françoise se dit "heureuse" pour celui qu'elle appelle toujours son mari : "Il avait peur que cela ne se fasse pas. Il a vraiment besoin de sortir de son isolement, de faire quelque chose." Françoise révèle ne pas avoir vu le premier spectacle de novembre 2014 - "Je n'en vois plus aucun à part ceux de Thomas" -, mais dit avoir eu de très bons échos de l'ambiance entre les trois vieux rockeurs : "On m'a dit que Johnny avait une attitude très protectrice envers Jacques, façon grand frère. Alors que Jacques est son aîné de deux mois, quand même !"