Tout lui sourit. À tout juste 21 ans, Gabriel-Kane Day-Lewis multiplie les projets à la vitesse de l'éclair. Après avoir fait des débuts remarqués dans l'univers de la mode (il prête notamment son visage au parfum Black XS Los Angeles de Paco Rabanne et a récemment posé pour la campagne Zadig & Voltaire), le fils d'Isabelle Adjani et Daniel Day-Lewis se consacre pleinement à sa véritable passion, la musique. Son deuxième single, True, est en effet disponible depuis le mois de mars et son premier album devrait sortir au cours des prochains mois, comme il le révèle dans un entretien accordé cette semaine au magazine Paris Match. "J'espère [que son premier album sortira] à la rentrée. Mes proches cherchent à m'aider pour faire financer mon clip. On va essayer de le tourner cet été. Mais cela coûte très cher et je ne suis pas encore soutenu par un label" explique-t-il.
La tête sur les épaules et les pieds sur terre, Gabriel-Kane Day-Lewis a certes conscience d'avoir "beaucoup de chance" mais revendique son indépendance financière. "J'en suis très fier. Quand j'ai quitté la fac pour faire de la musique, mes parents m'ont prévenu qu'ils ne m'entretiendraient pas : si ça ne marchait pas, il faudrait que je retourne à mes études ou que je me débrouille pour trouver un travail. Je suis devenu mannequin." La suite est connue. Le succès est au rendez-vous et le beau gosse aux sourcils épais devient un habitué des premiers rangs des défilés, lorsqu'il ne monte pas sur le podium à la demande des maisons les plus prestigieuses.
Mon père vivait en Irlande, je ne le voyais pas très souvent
Partagé entre New York et Paris, Gabriel-Kane Day-Lewis est également un grand sensible pour qui la famille tient une place très importante dans sa vie et dans son coeur. Du côté de sa mère, il a un grand frère, Barnabé, 37 ans, dont le père est Bruno Nuytten. Musicien, il est aussi batteur au sein d'un groupe baptisé The Aikiu. Un vrai modèle pour Gabriel-Kane, qui le considère comme son "idole". "Je voulais être comme lui ! Barnabé me protège. (...) Le lien reste indéfectible. Nous sommes fusionnels. J'ai grandi entouré de femmes, ma mère, des nourrices. Mon père vivait en Irlande, je ne le voyais pas très souvent. Mon frère était la figure paternelle à la maison, l'exemple masculin. Parfois, il était sévère : quand je mâchais la bouche ouverte, il m'engueulait. Il savait que j'avais besoin de discipline."
Du côté de son père, Gabriel-Kane Day-Lewis a deux autres frères, Ronan (né en 1998) et Cashel (né en 2002), dont la mère est l'épouse de Daniel Day-Lewis, Rebecca Miller. "Ronan a bénéficié du génome intelligent. Il part à Yale. Un beau gosse en plus. On est très fiers", ajoute-t-il au sujet de son cadet. Très proche de sa mère, le mannequin et chanteur admet que cette dernière l'avait envoyé vivre en Irlande à l'âge de 14 ans, le forçant ainsi à momentanément quitter Paris. "C'était la décision de ma mère. J'ai dû m'adapter. Ce fut un choc, culturel et émotionnel. (...) Mais je suis reconnaissant. J'ai vécu dans trois pays différents et j'ai beaucoup voyagé, ça m'a ouvert les yeux", poursuit-il. C'est à peu près à cette période qu'il a appris à mieux connaître son père, qui s'est révélé être un vrai "père de famille". "C'était la première fois que je vivais avec lui. J'ai pu tisser une vraie relation. Je n'avais pas connu de foyer uni, comme celui que je découvrais. C'était un environnement sain, à une période cruciale. Ça m'a aidé à devenir un homme."
Gabriel-Kane Day-Lewis conclut son entretien en évoquant brièvement sa vie amoureuse. "Je suis romantique. Quand j'aime quelqu'un, c'est cadeaux, dîners, fleurs... Il y a deux ans, une jeune fille avec qui ça s'est très mal fini m'a dit : 'Tu es plus amoureux de l'idée de l'amour que tu n'es amoureux.'"
S.L.
Retrouvez l'intégralité de l'interview de Gabriel-Kane Day-Lewis dans le magazine Paris Match, en kiosques jeudi 30 juin.