Actuellement du côté de Melbourne pour disputer l'Open d'Australie où son premier tour a été plus que laborieux face au 203e joueur mondial Marinko Matosevic (7-6, 6-3, 6-3), Gaël Monfils s'est confié dans les pages de l'Équipe Mag de ce week-end.
Alors qu'il avait terminé sa saison par une défaite inattendue à Paris lors du Masters 1000, le tricolore était parti se ressourcer en compagnie de Jo-Wilfried Tsonga du côté de la Réunion avant de se préparer à cette nouvelle saison en dansant... Histoire de retrouver son enthousiasme et l'explosivité qui lui avait fait défaut en fin d'année 2011. Un début d'année parfait, puisqu'il a atteint la finale de l'Open de Doha quelques jours avant le début de la tournée australienne. Et une fois de plus, la personnalité de l'intéressé à conquis les tribunes. Une personnalité parfois qualifiée de fantasque et que certains critiquent ouvertement. "Fantasque ? C'est quoi ? J'ai plein de clichés qui me collent à la peau, j'aime bien, ça me fait marrer", répond le joueur.
Il réfute ainsi les privilèges dont il serait le bénéficiaire, avec des entraînements à la carte, liés au fait qu'il joue régulièrement au poker en ligne toute la nuit... "C'est faux, poursuit-il. D'abord, ça fait très longtemps que je n'ai pas joué au poker. J'ai changé d'activité, je joue de temps en temps. Et après, je m'entraîne effectivement l'après-midi ou en fin de matinée, parce que je ne suis pas du matin."
Gaël Monfils révèle qu'il accorde beaucoup d'importance aux symboles, comme le prouvent ses nombreux tatouages. Des tatouages choisis avec soin comme il le raconte avec passion : "J'ai des ailes dans le dos. Elles me protègent. Sur le poignet droit, j'ai aussi des ailes, mais elles illustrent le bon et le mauvais, c'est l'éternelle lutte du bien et du mal. Celles du dos ne représentent que du bon. Dessous, il y a une carte à jouer. As +5, ça veut dire 15. Le 15 est mon chiffre préféré. C'est un chiffre de famille, le signe de l'infini, pour moi. Tout est possible. Tout peut arriver."
Proche de ses fans, le joueur est un inconditionnel de Tweeter, Gaël Monfils cultive cette relation si particulière et qui le fait vibrer sur un court : "Quand je twitte, c'est pour montrer que je fais exactement les mêmes choses que le mec qui, lui, a l'impression que je passe mon temps à faire des trucs extraordinaires. Ce n'est pas que je veuille me mettre au niveau des fans, c'est que j'y suis vraiment. Les fans et moi, c'est pareil."
Pour autant, l'actuel numéro 15 mondial reconnaît ne pas s'intéresser... au tennis, et encore moins aux résultats de ses compatriotes : "Non, moi, je ne regarde pas les autres, je regarde la NBA. Je ne dis pas ça avec mépris, je ne raconte pas des histoires, c'est vrai." Gaël Monfils admet tout simplement qu'il n'y voit aucun intérêt. "Je m'en fous, en fait", confie-t-il.
Pourtant, le tennis fait partie intégrante de sa vie, et il est bien difficile de détacher l'un de l'autre. "Ce qui est dur dans notre métier, c'est d'assumer les deux en même temps : vie sportive, vie privée. Quand, en juillet, je perds l'un de mes meilleurs amis, les conséquences ne se répercutent pas immédiatement sur ma façon de jouer, mais ce qui est sûr, c'est que j'y pense tout le temps. Même maintenant."