Un nouveau scandale est venu perturber la tournée de l'équipe de France de rugby en Amérique du sud lundi 8 juillet 2024. Ce jour-là, deux joueurs ont été arrêtés par la police en Argentine. Selon les informations dévoilées par l'AFP, ils sont tous les deux visés par la plainte d'une femme pour des faits d'agression sexuelle. Les deux joueurs accusés, Oscar Jegou et Hugo Auradou, ont ensuite été transférés vers le lieu de l'agression présumée à Mendoza, dans le centre-Ouest de l'Argentine. C'est précisément à cet endroit que l'équipe de France de rugby avait disputé le premier match de sa tournée sud-américaine face à la sélection argentine le samedi 6 juillet 2024. Une rencontre que les Bleus avaient remporté (28-13). Selon les informations révélées par la presse locale, l'agression sexuelle dont Oscar Jegou et Hugo Auradou sont accusés aurait eu lieu au Diplomatic Hotel de Mendoza.
C'est justement dans cet hôtel que logeait l'équipe de France de rugby dans la nuit du samedi 6 au dimanche 7 juillet 2024. Suite à la plainte déposée par cette femme, le procureur argentin a ordonné l'arrestation immédiate des deux joueurs concernés, qui se trouvaient du côté de Bueno Aires avec le reste des Bleus lundi 8 juillet 2024. L'équipe de France devait s'envoler vers Montevideo le lendemain afin d'aller défier l'Uruguay mercredi 10 juillet 2024. Les Bleus avaient ensuite prévu de revenir à Bueno Aires pour affronter une seconde fois l'Argentine samedi 13 juillet 2024. "Il y a une enquête en cours. On n'a pas encore tous les détails puisqu'on vient d'arriver à Buenos Aires avec Jean-Marc Lhermet (vice-président, ndlr)", a indiqué le président de la FFR Florian Grill à l'AFP.
"Si les faits sont avérés, ils sont incroyablement graves. Il faut avoir une pensée pour la jeune femme. C'est à l'inverse de tout ce que le rugby est, de tout ce que le rugby fait, de tout ce que le rugby construit (...) mais il faut laisser l'enquête, qui est nécessaire, se dérouler. Le rugby est anecdotique, tout le reste est accessoire. L'enchaînement est dramatique", a-t-il par ailleurs ajouté. Pour mémoire, l'équipe de France de rugby avait déjà été ébranlée par un autre scandale la veille de cette arrestation. Ce jour-là, Melvyn Jaminet avait été écarté du groupe suite à la publication d'une vidéo sur les réseaux sociaux, dans laquelle il tenait des propos racistes. "Ma daronne (ma mère, ndlr) qui me demande si j'ai fait la fête (il souffle). Je te jure le premier arabe que je croise sur la route je lui mets un coup de casque", avait-il déclaré. Le joueur a par la suite présenté ses excuses.