Gérald Thomassin : L'ex-espoir du cinéma français interpellé pour meurtre

En 1991, auréolé d'un César du meilleur espoir masculin pour Le Petit Criminel, film de Jacques Doillon, Gérald Thomassin faisait partie de cette nouvelle génération à qui on promettait monts et merveilles. Il faut dire qu'en succédant à Yvan Attal sacré l'année précédente, Gérald Thomassin avait tout pour y croire et un monde du Septième art à ses pieds. Mais aujourd'hui, à l'inverse de son confrère césarisé, Gérald Thomassin, arrêté pour meurtre, ne peut se targuer d'un tel destin.

Interpellé et mis en examen le 29 juin dernier à Bourg-en-Bresse pour "vol avec arme et meurtre sur une personne chargée d'une mission de service public", Gérald Thomassin (38 ans) est soupçonné d'avoir sauvagement tué une postière, Catherine Burgod, et de l'avoir dévalisée, en décembre 2008 dans l'Ain. Mais à la surprise générale, l'acteur, que l'on avait pu voir récemment dans Sheitan et Jacquou le croquant, avait été remis en liberté et placé sous contrôle judiciaire par le juge des libertés et de la détention.

Vendredi dernier, le 12 juillet, Gérald Thomassin, connu pour être toxicomane et alcoolique, est à nouveau interpellé à son domicile de Rochefort (Charente-Maritime), annonce l'AFP, confirmant une information du Progrès. La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Lyon avait ordonné son placement en détention provisoire. Selon l'avocat de la famille de Catherine Burgod, Me Frémion, "il va falloir qu'il s'explique, le dossier dégouline de faisceaux graves et concordants et son comportement suscite de multiples questions".

Le 19 décembre 2008, Catherine Burgod, 41 ans, employée dans le bureau de poste de Montréal-la-Cluse (Ain), avait été tuée de 28 coups de couteau par un homme qui s'était enfui en emportant un butin dont le montant n'a pas été divulgué. Le corps de la jeune femme, mère de deux enfants et enceinte de cinq mois et demi, avait été découvert dans une pièce jouxtant le guichet, tandis que le couteau n'a jamais été retrouvé.