Un guerrier des temps modernes. Gérard Holtz, qui avait prévu de monter sur scène pour quatre représentations de la pièce Le Jeu de l'amour et du hasard, se prépare contre vents et marées ! Le 1er août 2020, le journaliste sportif a été victime d'une rupture du tendon d'Achille, qui lui vaut d'avoir le pied droit dans le plâtre. Il ne se déplace plus qu'à l'aide de béquilles. Sur les planches, qu'il foulera à Nice, Villefranche-sur-Mer et Beaulieu-sur-Mer du 27 au 30 août, il sera donc muni d'un curieux accessoire.
Un Marivaux malgré son handicap ? "Dans un fauteuil roulant customisé avec du velours rouge pour coller à l'époque de la pièce, écrite en 1730, explique Gérard Holtz au journal Nice Matin. Je joue Orgon, qui manigance pour arranger le mariage de sa fille. C'est un patriarche, ça tombe bien, mon costume aidant, le public ne se rend compte de rien." Il faut dire que l'animateur est habitué à pire. À 73 ans, il a frôlé la mort à sept reprises, rien que ça. "J'ai une énorme cicatrice sur la tête depuis qu'à 8 ans, je me suis fait scalper par une balancelle en fer, précise-t-il entre autres. Mon grand-père, ouvrier chez Renault, m'a remis la peau sur le crâne pour m'emmener à l'hôpital. J'ai perdu tant de sang que j'ai attrapé la tuberculose."
Gérard Holtz a quitté la télévision, après des années de bons et loyaux services, par amour en 2016. Il a fait ses adieux aux plateaux de tournage pour suivre son épouse Muriel Mayette à la villa Médicis, à Rome. Et s'il a choisi la comédie pour occuper sa retraite, sachez que cette passion ne sort pas de nulle part. Dans les années 1980, il avait incarné plusieurs présentateurs de télévision au cinéma, dans Le Revanche ou dans Banzaï, par exemple. "Je rêvais d'entrer à la Comédie-Française avant même de m'inscrire en droit et à l'école de journalisme, se souvient-il. Ce lever de rideau culturel me plaît bien : en 2010, j'avais déjà lancé Molière sur le Tour de France. Une douzaine de représentations gratuites avec La Compagnie de la reine..."