Réactualisation : Privé de ses titres de champion du monde de vitesse en individuel et par équipe obtenus en mars 2011 en raison d'une suspension liée à une affaire de dopage, le pistard français Grégory Baugé n'a pas tardé à réagir par le bias de son avocat Me Michel-Gabriel, qui vise l'UCI, l'Union Cycliste Internationale, laquelle a décidé de retirer au champion français ses titres, à l'inverse de ce qu'avait décidé la commission de discipline de la Fédération Française : "Cela s'appelle le fait du prince. La décision rendue avec sagesse par la commission de discipline est parfaitement juste. Il n'y a aucune raison de lui enlever les titres. Ni dans les textes car aucun ne permet de revenir en partie sur une décision disciplinaire, ni dans la jurisprudence puisqu'il n'y a aucun cas comparable. Si l'UCI n'était pas d'accord avec la décision, elle pouvait faire appel devant le TAS. En attendant que le délai soit passé pour décider une modification partielle de la décision, elle s'octroie le droit de réinterpréter les textes, de se comporter comme si elle était toute-puissante."
Le 6 janvier 2012 à 12h51, nous écrivions : Une sanction inattendue et lourde de conséquences...
Grégory Baugé, qui avait obtenu son troisième titre de champion du monde de vitesse sur piste le 25 mars 2011 à Apeldoorn aux Pays-Bas, a été déchu de son titre pour avoir manqué aux obligations de localisation du règlement antidopage, apprend-on de l'AFP. Une règle qui impose aux sportifs de fournir un emploi du temps précis avec leur localisation exacte afin de se soumettre à des contrôles inopinés...
Pour avoir manqué à cette obligation, Grégory Baugé a donc été suspendu rétroactivement. Une suspension qui prive l'octuple champion du monde (5 titres par équipe et 3 en individuel) de sa médaille, mais annule aussi le titre par équipe décroché au côté de Kévin Sireau et Michael d'Almeida.
Le pistard, parfaite alliance de la puissance physique et de l'intelligence tactique, dominait la discipline depuis plusieurs années. Seule manque à son palmarès une médaille olympique, récompense qu'il pourrait décrocher à Londres cet été pour entrer au panthéon du cyclisme à 26 ans, la sanction ayant pris fin le 22 décembre 2011.
Alors comment en est-on arrivé là ? La sanction, un an de suspension à partir du 23 décembre 2010, a été infligée à Baugé par la commission de discipline de la Fédération française de cyclisme (FFC). Une décision prise officiellement le 8 novembre dernier et publiée vendredi par l'Union cycliste internationale (UCI). "Baugé a péché par légèreté et cette légèreté lui coûte très cher", a ainsi confié une source proche du dossier à l'AFP.
Une histoire qui rappelle étrangement celle de Jeannie Longo, accusée des mêmes manquements avant d'être déclarée innocente lors de son passage devant la commission de discipline de la Fédération de cyclisme.