Elle attendait la décision avec impatience...
Ce mardi 22 novembre, Jeannie Longo peut enfin pousser un ouf de soulagement. La championne aux 59 titres nationaux, qui était accusée d'avoir manqué aux obligations de localisation dans le cadre de la lutte anti-dopage, risquait jusqu'à deux ans de suspension, ce qui pouvait signifier tout simplement une fin de carrière prématurée pour la cycliste de 53 ans.
Son mari, qui était également impliqué dans un scandale de dopage où il était question d'achat d'EPO en Chine selon des mails publiés par le quotidien L'Equipe, avait été suspendu par la Fédération dans un premier temps avant de voir sa suspension levée.
Ses avocats, après avoir plaidé sa cause devant la commission de discipline de la Fédération française de cyclisme (FFC), avaient bon espoir de voir leur cliente blanchie, arguant le fait que Jeannie Longo n'était plus soumise aux obligations de localisation. Et visiblement, ces arguments ont convaincu la FFC qui a relaxé la championne "de toute poursuite disciplinaire". Elle estime qu'elle n'avait pas enfreint les règles imposées par l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) car elle ne figurait effectivement plus sur la liste des sportifs de haut niveau soumis à ces obligations de localisation au moment des trois manquements qui lui étaient reprochés, comme la FFC le souligne dans ses attendus : "En vertu de cette analyse, les actes relatifs à la procédure établis postérieurement au 15 avril 2011 sont nuls et non-avenus, et plus particulièrement le manquement aux obligations de localisation notifié par l'AFLD à l'intéressée le 30 juin 2011."
Jeannie Longo va donc pouvoir se reconstruire et voir son honneur rétabli, elle qui se disait survivre en attendant le verdict et qui avait annulé sa participation aux mondiaux de Copenhague en décembre prochain.