Guillaume Gallienne : ''J'ai perdu ma soeur pendant 'Yves Saint Laurent'"

C'est pour la radio que Guillaume Gallienne fait parler de lui actuellement. Il donne rendez-vous depuis six ans aux auditeurs de France Inter chaque samedi dans Ça peut pas faire de mal, une émission où le sociétaire de la Comédie-Française lit des grands textes de la littérature. Mais pour TéléObs, il ne parlera pas que de son programme radiophonique. Il se livre avec beaucoup de passion et de franchise - il n'hésite pas à admettre que sa voix "trop précieuse, affectée, peut être saoulante" et n'hésite pas à tacler Le Petit Journal. Il évoque une grande douleur, la mort de sa soeur.

Guillaume Gallienne était très ému lorsque son partenaire Pierre Niney remporte à moins de 26 ans le César du meilleur acteur, grâce à sa performance en Yves Saint Laurent, tandis que lui était nommé en second rôle pour avoir joué son compagnon, Pierre Bergé : "J'ai ressenti le tournage comme un deuil permanent. Il faut dire que j'ai perdu ma soeur pendant le film. (...) Je ne m'attendais pas à la reconnaissance [que Pierre Niney] m'a témoignée. Je me suis aussi laissé aller aux larmes que je ne m'étais pas autorisées l'année d'avant [5 César pour Les Garçons et Guillaume, à table !]. Un peu comme si la mémoire des corps s'était réveillée." Cinq ans plus tôt, on apprenait que l'artiste, marié à Amandine et papa de Tado (7 ans) avait perdu son père Jean-Claude Gallienne.

On retrouvera Guillaume Gallienne dans Down By Love, de Pierre Godeau, l'histoire de ce directeur de prison tombé amoureux de sa détenue, incarnée par Adèle Exarchopoulos. Si c'est le scénario et l'actrice qui l'ont attiré sur le projet, il ajoute : "Plus froidement, après Les Garçons et Guillaume à table! et Yves Saint Laurent, j'avias envie d'une histoire d'amour hétéro. De viril doux. Même si je n'y roule pas des mécaniques, le film m'en donnait l'occasion." Il travaille également sur son deuxième long métrage, Marilyn, l'histoire d'une femme humble et modeste.

Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine TéléObs de L'Obs du 19 mars