Samedi 17 janvier, Guy Béart fait ses adieux à la scène. Une dernière, pour son public et dans une salle mythique, l'Olympia, accompagné de sa fille Emmanuelle Béart. L'occasion pour lui d'évoquer avec France Dimanche ce grand rendez-vous, et de se souvenir de Georges Wolinski et Cabu, deux des dessinateurs disparus lors de l'attaque de Charlie Hebdo le 7 janvier dernier.
Le drame de Charlie Hebdo
C'est chez lui, dans son immense propriété de Garches, dans son lit et au milieu de ses feuilles de notes, de son magnéto, des télécommandes de ses trois télés et d'une tasse, entre autres, que Guy Béart reçoit ce vendredi 9 janvier, alors que les forces de l'ordre vont monter à l'assaut des terroristes responsables de l'attentat de Charlie Hebdo.
Et Guy Béart a été personnellement touché par ce drame. Car Georges Wolinski et Cabu, tragiquement assassinés, comptaient parmi ses proches amis. "J'ai eu Wolinski au téléphone deux jours avant sa mort, confie-t-il. C'était un grand ami. Il devait m'envoyer son dernier livre. Je ne sais pas s'il a eu le temps de me le dédicacer. Cabu aussi était un vrai pote." Le premier, dont les obsèques ont eu lieu jeudi, lui écrivait ses cartes de voeux. Le second portait un amour immodéré à Charles Trenet, comme Guy.
Ses adieux à la scène
A 84 ans, Guy Béart s'apprête donc à remonter sur la scène de l'Olympia. Son dernier concert remonte à plus de 15 ans, à Bobino. C'est dire si l'attente des fans est grande. Mais la frustration le sera tout autant, car tous n'auront pas la chance de voir Guy pousser la chansonnette. "Je reviens un seul jour pour dire bonjour. Il n'y aura plus d'autres concerts", martèle-t-il. L'homme âgé de 84 ans qui continue de fumer blonde sur blonde l'assure, le public "chantera avec moi", tout comme sa fille Emmanuelle Béart, qui montera sur scène pour accompagner son père dans sa dernière représentation. La fin de plus de 50 ans de carrière. "Elle chantera ce qu'elle veut", poursuit-il, ajoutant avec une pointe de malice : "La fille d'Emmanuelle veut devenir avocate et j'ai prévu de chanter Avocats, à vos cons, un nouveau morceau."
Méditation et déesse égyptienne
Dans sa maison de Garches, Guy Béart, qui assure avoir "encore toute [s]a tête", ne se consacre pas qu'à l'écriture, comme il l'explique à France Dimanche : "Je suis voyant. Je vis dans la méditation et je vois beaucoup de choses. (...) J'ai vu la déesse égyptienne Isis. Elle m'a dit : 'Demande à Dieu s'il existe.' " En attendant de savoir si Dieu existe, Guy Béart débarquera à l'Olympia quelques heures avant son concert, sans avoir pris le soin de prendre ses marques. "Je serais peut-être mort avant", lâche-t-il avec humour...
Guy Béart à retrouver dans les pages de France Dimanche du 16 janvier 2015 et le samedi 17 janvier à L'Olympia à Paris à 20h30